Protéger les droits sociaux
En 2022, 28 millions d'Européens travaillaient pour les quelque 500 plateformes numériques telles que Uber Eats et Bolt. Selon les estimations, entre 2016 et 2020, les revenus de ces différentes plateformes sont passés de 3 à 14 milliards. Selon les projections, 43 millions d'Européens seront des travailleurs de plateforme d'ici 2025,
Toutefois, ces travailleurs sont soumis à des conditions de travail peu enviables : statut d'indépendant imposé, refus du statut de salarié, protections sociales inexistantes, etc.
Mais toute la visibilité du monde ne confère pas automatiquement des conditions de travail dignes ou une sécurité juridique accrue.
Pierre-Yves Dermagne, ministre belge du Travail
Depuis le 1er janvier 2023, en Belgique, l’existence d'un contrat de travail est supposée, par exemple, en cas du dépôt d'une plainte des conditions de travail. Les travailleurs de plateformes sont ainsi reconnus comme salariés, et non comme faux indépendant.
Fort de cette victoire, le ministre belge du Travail, le socialiste Pierre-Yves Dermagne, a tenu à protéger les travailleurs de plateformes, et ce, au niveau européen. Sous la Présidence belge du Conseil de l'Union européenne, un accord a été conclu entre les Etats membres et le Parlement européen afin de mieux protéger ces travailleurs.
Concrètement, l'intelligence artificielle utilisée par ces plateformes sur le lieu de travail sera régulée. Cette directive permettra aux travailleurs de revendiquer une présomption de salariat. Ils ne seront alors plus considérés comme autoentrepreneurs ou indépendants. Les protections sociales de ces travailleurs seront garanties !