Le but de cette initiative est d’exiger de la Commission européenne qu’elle instaure un impôt européen sur les grandes fortunes. Les recettes de cet impôt, qui pourrait rapporter jusqu’à 250 milliards par an, serviront à financer la transition environnementale et sociale.
La création d’un impôt européen sur la grande fortune répond à de nombreux appels de la société civile, de scientifiques et d’élus. Parmi les initiateurs de cette initiative, on retrouve le président du PS Paul Magnette, l'eurodéputée française Aurore Lalucq, l'économiste français Thomas Piketty, Oxfam, la multimillionnaire Marlène Engelhorn, Laszlo Andor de la FEPS, Conny Reuter de l’Alliance Progressiste et Lainà Patrizio de la Confédération finlandaise des professionnels STTK.
Contre l’injustice croissante
Les 1 % les plus riches de la planète possèdent près de la moitié des richesses. Ces mêmes ultra-riches émettent plus de CO2 que la moitié la plus pauvre de la planète. Alors que l’Union européenne a pour objectif de promouvoir le bien-être de ses peuples, de combattre l’exclusion sociale, de garantir la justice et la protection sociales, les inégalités n’ont cessé de se creuser. Afin de répondre à ces enjeux, il est urgent de réorienter fondamentalement l’Union européenne en direction d’une transition climatique juste et démocratique.
Paul Magnette : « La moitié de la population est vertueuse d’un point de vue climatique, pas par choix, mais par nécessité ! Il faut mettre en scène politiquement cet enjeu, ne pas l’enfermer dans la science. Taxer la fortune est non seulement indispensable pour financer les investissements publics nécessaires pour réaliser la transition, mais ça l’est également pour niveler la concentration de la richesse et la production de CO2. »
La présente initiative propose de pérenniser et d’amplifier les politiques de transition écologique et sociale, à travers la mise en place d’un impôt sur la grande fortune. Plusieurs études ont démontré qu’un tel impôt permettrait d’accélérer la lutte contre le changement climatique et contre les inégalités.
La question redistributive
Isoler massivement les logements qui sont des passoires énergétiques et où la qualité́ de l’air est catastrophique, aurait un impact positif sur la santé. Ainsi que la création d’espaces verts et l’accès à une alimentation de qualité ou encore des transports en commun gratuits. Tout cela améliorerait la qualité́ de vie d’une très grande partie de la population. Avant, il fallait croitre pour lutter contre la pauvreté́. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Si la richesse disponible était bien distribuée, la pauvreté́ disparaitrait. Il faut donc oser reposer la question distributive.
