Les prix de l’énergie augmentent, mais à un moment, ils vont baisser. Par contre, les prix des loyers, qui sont indexés chaque année, ne feront qu’augmenter. En attendant un éventuel encadrement des loyers, Nawal Ben Hamou veut en limiter l’indexation.
« Tous les indicateurs sont au rouge » précise Nawal Ben Hamou, « les études disponibles démontrent que depuis 2020, la situation financière des ménages bruxellois s’est considérablement dégradée. L’indexation inédite des loyers – qui s’élève à plus de 8% cette année - combinée à une augmentation importante de la facture énergétique, entraînera des difficultés importantes pour les locataires bruxellois.»
Le poids du logement dans le budget d’une majorité de ménages à Bruxelles dépasse déjà les 50% et c’est beaucoup trop élevé !
Nawal Ben Hamou, secrétaire d'Etat bruxelloise au Logement
Pour une indexation raisonnable des loyers
Chaque année, à la date anniversaire de l’entrée en vigueur d’un bail de location, le loyer peut être adapté au coût de la vie. L’indexation était fixée, fin mai 2022, à 8,3 %. Un loyer de 1.000 euros au moment de la signature du contrat en mai 2021, peut donc être indexé à 1083 euros dès juin 2022. Cette augmentation se répercute ensuite chaque mois. C’est près de 1000 euros sur un an, soit … un treizième mois de loyer pour le propriétaire !
Au début de cette année déjà, Nawal Ben Hamou avait mis ce dossier sur la table du gouvernement bruxellois mais aucun consensus n’avait malheureusement pu être trouvé au sein de la majorité bruxelloise. Aujourd’hui, la situation ne s’est pas améliorée : bien au contraire, les loyers pourraient encore augmenter cette année. C’est ce qui a poussé Nawal Ben Hamou à remettre ce dossier sur la table du gouvernement la semaine prochaine.
« Un ménage bruxellois sur 2 est déjà dans les conditions du social et près de 65% des ménages bruxellois sont locataires, ce sont donc plus de 310.000 ménages qui dépendent du marché locatif privé, avec des loyers bien plus chers à Bruxelles que dans les deux autres régions. Dans ce contexte, comment pouvons-nous accepter une augmentation de 10% des loyers sans broncher ? » s’interroge Nawal Ben Hamou. « Il est de notre devoir de préserver les locataires bruxellois, pour qu’ils ne soient pas plus pénalisés encore par la crise inédite que nous traversons. Nous ne souhaitons pas supprimer l’indexation mais limiter son impact sur les dépenses déjà importantes auxquelles les ménages bruxellois doivent faire face. Nous ne pouvons laisser les locataires subir de telles hausses de loyer ! »