Cette dérive est directement liée à un choix politique ahurissant du Gouvernement De Wever / MR / Les Engagés : faire passer les dépenses militaires, les achats d’armes, de 2 % à 5 % du PIB, ce qui représente 21,4 milliards d'euros supplémentaires à trouver maintenant. Une décision prise sans débat, sans plan, sans vision pour renforcer l’Europe en suivant aveuglément la demande des Américains. Une décision où ce sont les citoyens et les générations futures qui en paieront le prix.
Rendez-vous compte : 21,4 milliards d’euros en plus pour la Défense. C’est deux fois le budget de l’enseignement. Huit fois celui de la justice. Avec ce montant, on pourrait augmenter dès maintenant le salaire de chaque travailleur de 500 euros nets par mois. Mais ce gouvernement préfère acheter des armes, des équipements militaires, des blindés.
« Le budget ne tenait déjà pas la route. Avec ces nouveaux achats inconsidérés c’est touché-coulé. Et c’est la population qui va encore payer », dénonce Pierre-Yves Dermagne, chef de groupe PS à la Chambre.
Le gouvernement parle de sécurité, mais en réalité il met en danger tout le pays. Il dit qu’il n’y a pas d’argent pour les salaires, les pensions, les services publics… tout en engageant des milliards dans des dépenses militaires incontrôlées.
« Ce n’est plus un trou budgétaire, c’est une tranchée. Et ce gouvernement est en train d’y précipiter la Belgique. Les familles, les travailleurs, les pensionnés vont payer la facture. Mais aussi nos enfants, qui hériteront d’un État affaibli, étranglé, incapable d’investir dans son avenir », ajoute Paul Magnette.
Le PS tire la sonnette d’alarme. Ce projet de 5 %, c’est une destruction sociale et budgétaire.
« Nous voulons une Défense forte, oui. Mais dans un pays qui tient debout. Pas dans un pays qu’on étrangle pour satisfaire les fantasmes militaires d’une coalition de droite. Ce cap est irresponsable, dangereux, effarant. Il faut qu’ils réagissent maintenant, avant qu’il ne soit trop tard. Ils ne peuvent pas jouer avec le budget des belges de cette façon », conclut Pierre-Yves Dermagne.