Lors des rencontres écosocialistes, nous avons mis en avant nos combats prioritaires pour ces années à venir. Le climat et les inégalités sont les deux thèmes qui nous mobilisent.
Les inondations en Wallonie l’ont illustré : les plus pauvres sont les premières victimes des catastrophes naturelles, ils vivent dans des endroits historiquement plus exposés. De la même manière, les personnes aux plus bas revenus sont celles qui auront le plus de mal à s’adapter aux changements climatiques : en achetant une voiture électrique ou en isolant leur maison. Cela prouve que les problèmes environnementaux et sociaux sont étroitement liés.
Nous voulons être moteurs du changement.
Si les inégalités environnementales sont si profondes, c’est à cause de la logique libérale de la concurrence et du profit à tout prix. Qu’est-ce qui pousse des familles à quitter la ville pour se déplacer ensuite en voiture ? C’est la spéculation immobilière. Pourquoi des dizaines de milliers de familles sont-elles confrontées à une explosion de leur facture énergétique ? Parce que les marchés libéralisés tirent les tarifs à la hausse, et que la droite refuse le contrôle des prix. Pourquoi les produits alimentaires de qualité sont-ils si chers ? Parce que les marchés agricoles favorisent les profits des grandes multinationales, et mettent nos agriculteurs sous une pression insoutenable. La logique à chaque fois est la même : la course au profit et la concurrence ne profitent qu’à quelques-uns, au détriment du plus grand nombre.
Il faut inverser cette logique, c’est cela le sens profond de l’écosocialisme : une réponse ambitieuse, solide, à la crise climatique et aux injustices sociales et environnementales.
La logique libérale est un échec, il est temps d’en tirer les conséquences et de changer de cap. Seule une écologie sociale, une écologie qui s’inspire des meilleures leçons du socialisme démocratique que nous portons depuis plus de 135 ans, peut apporter une réponse à hauteur des défis.
A quelques jours de la "COP 26", la Marche pour le Climat de ce dimanche 10 octobre est une occasion de mettre la pression sur l'ensemble des dirigeants de Belgique et du monde.