Alors que les prix de l'énergie explosent, les familles font face à des hausses de dépenses sur ces postes de budget. Le remboursement mensuel de son crédit hypothécaire est l'un des postes les plus importants dans le budget familial. L'idée en permettant de reporter le paiement de son crédit immobilier est d'éviter l'engrenage du surendettement avec un premier défaut de paiement.
Il faut pouvoir mettre ce remboursement sur pause.
Le moratoire tel qu’imaginé avec Febelfin, la fédération bancaire, constitue donc une bonne nouvelle pour de nombreux citoyens. Toutefois, en l’état des discussions, pour le Parti socialiste, il est trop limité.
Alors que pendant le COVID, chaque Belge disposant de moins de 25.000€ sur son épargne pouvait bénéficier de cette mesure, elle est cette fois limitée aux personnes disposant de moins de 10.000€.
Quand le Covid sévissait, souvenez-vous, toutes les personnes avec une épargne de 25.000 euros et moins pouvaient en bénéficier. Pourquoi cette différence entre une crise de l’énergie ou une crise sanitaire ? Les besoins fondamentaux des citoyens auraient-ils changés d’une crise à l’autre, alors même que la crise actuelle est encore plus grave pour les finances des ménages ?
Pierre-Yves Dermagne
En parallèle, le Ministre Dermagne demande également au secteur de prévoir la possibilité de rendre la mesure plus forte pour les ménages les plus vulnérables. Nous pensons par exemple au fait que ce public puisse reporter le paiement de son prêt hypothécaire sans intérêts supplémentaires.
Enfin, prenons pour exemple, afin d’illustrer de potentielles difficultés, le cas de ces ménages qui ont économisé plus de 10.000 euros en vue de réaliser des travaux de rénovation énergétique. Il est impensable de les obliger à choisir entre la poursuite de leurs travaux et le fait d’honorer le paiement de leurs factures énergie en puisant dans leur épargne. Comment peut-on imaginer les pénaliser alors que nous devons encourager ces cercles vertueux ?
« Je salue donc la réaction rapide du secteur bancaire pour venir avec une solution dans un contexte très tendu », explique Pierre-Yves Dermagne. « Il me semble, cela dit, que nous devons poursuivre les négociations avec le secteur bancaire. Je reste convaincu que nous avançons dans la bonne direction »
Nous demandons au secteur de poursuivre ses efforts lors des prochaines concertations. Les banques ont une responsabilité sociétale à jouer dans la crise actuelle et j’entends qu’elles prennent leur part de l’effort.
conclut Pierre-Yves Dermagne.