La culture n’est pas un produit de luxe
En mai dernier, l’unique concert belge de Beyoncé a déchaîné les passions. Les billets du stade Roi Baudoin ont été vendus en une heure seulement. Une déception pour les fans de la chanteuse américaine qui n’ont pas eu l’opportunité d’acquérir le sésame si convoité auprès d’une billetterie.
Pourtant, une poignée de tickets « platinum » étaient encore disponibles dans une sorte de marché secondaire. Le prix de ces billets a été triplé en réaction à la forte demande du marché, passant ainsi d’une fourchette entre 65 à 182 € à une fourchette située entre 236 et 595 €. En d’autres termes, moins il y a de places, plus elles deviennent chères et ce prix fluctue dans le temps. C’est ce qu’on appelle la tarification dynamique.
La culture n’est pas une marchandise. Les concerts ne peuvent pas devenir encore plus un produit de luxe.
Leslie Leoni, députée fédérale
La culture doit être accessible
La tarification dynamique consiste donc à modifier le prix d’une manière très souple et rapide en réaction aux demandes du marché. Une pratique commerciale qui restreint l’accès à la culture, et ce, au plus grand nombre. Le groupe PS de la Chambre a par conséquent déposé une proposition de loi afin de réglementer ce procédé.
Concrètement :
➡️ Interdire la pratique de la tarification dynamique pour la détermination du prix des titres d’accès à des événements tant sur le marché primaire que sur le marché secondaire.
➡️ Interdire de tirer profit de positions dominantes
➡️ Assurer que les événements culturels et sportifs restent accessibles au plus grand nombre possible
➡️ Assurer l’égalité d’accès à la culture. La culture n’est pas un bien commercial comme les autres