Un triangle rose pour marquer
Le nazisme a fait des millions de victimes durant son régime et la Seconde Guerre mondiale : principalement des juif·ve·s, mais aussi des roms, des personnes porteuses d’un handicap, des opposant·e·s politiques et des personnes LGBTQIA+. Les agents du Troisième Reich allemand ont perpétré des génocides au motif d’une soi-disant supériorité d’une race et d’une idéologie sur les autres.
Cette page de notre Histoire est douloureuse. Des pans d’entre elle sont encore difficiles à regarder et à comprendre. Toutefois, notre devoir est celui de la mémoire, celui de transmettre aux futures générations les récits d’événements auxquels nous ne souhaiterions plus jamais avoir à vivre.
La Seconde Guerre mondiale a fait d’innombrables victimes et a vu nombre de minorités être persécutées, violentées, assassinées par les nazis - en premier lieu les juifs et les roms.
Les personnes LGBTQIA+ font aussi partie de ces minorités mais leur persécution reste un épisode mal connu de notre Histoire.
Christophe Lacroix, député socialiste
Des pans de cette histoire ont pourtant été oubliés, notamment le sort qui a été réservé aux personnes LGBTQIA+ sous le régime nazi. Un épisode que les historiens redécouvrent ces dernières décennies.
50 000 homosexuels ont ainsi été condamnés par le régime nazi. Entre 5 000 et 15 000 d’entre eux ont été envoyés en camp concentration dans des conditions inhumaines. Logés dans des baraquements, portant parfois un triangle rose, trimant pour des tâches impossibles et humiliantes, voire étaient castrés ou encore soumis à des expériences médicales.
Les lesbiennes quant à elles, qui n’étaient pas condamnables par la loi – paragraphe 175 du Code pénal allemand qui réprimait les relations sexuelles entre hommes, furent déportées sous l’étiquette d’ « asociales » ou « communistes ».
(Re)connaître son Histoire
Celui·Celle qui ne connaît pas son histoire est condamné·e à la revivre. C’est la raison pour laquelle le groupe PS à la Chambre a déposé une proposition de résolution qui vise à renforcer le travail de mémoire relatif au sort des personnes LGBTQIA+ en Belgique durant la Seconde Guerre mondiale.
Ce travail de mémoire permettra de :
➡️ Établir une étude scientifique qui permettrait de documenter la persécution directe et indirecte des personnes LGBTQIA+
➡️ (Re)connaître l’histoire des personnes LGBTQIA+ et les discriminations subies durant le régime nazi dans la grande Histoire
➡️ Contribuer au « plus jamais cela » , éviter l’oubli de ce régime liberticide ; tirer des leçons de l’Histoire pour éviter de tels massacres
➡️ Alimenter le débat dans la lutte contre toutes les formes de discrimination et de stigmatisation
Il est temps de regarder notre Histoire en face.
