En février, la ministre en charge des Personnes en situation de handicap, la socialiste Karine Lalieux, a présenté le bilan de mi-mandat du Plan d’action fédéral Handicap 2021-2024 au Conseil des ministres et en Commission des Affaires sociales de la Chambre.
Ce Plan de 145 mesures a été coconstruit avec les associations représentatives des personnes en situation de handicap et les membres du gouvernement. Une collaboration essentielle puisque les compétences de chaque ministre ont été mises à contribution afin d’assurer le succès de la concrétisation des mesures.
« Cette législature fédérale marque un tournant : pour le gouvernement, la politique en matière de handicap n’est pas une sous-compétence, mais représente un enjeu et surtout des engagements qu’il convient d’honorer et ce afin de garantir à nos concitoyens une société pleinement inclusive. »
Karine Lalieux
44% des mesures déjà appliquées
Le bilan de mi-mandat du Plan d’action fédéral Handicap est incontestable : 50 mesures ont été pleinement mises en œuvre et 14 partiellement. Ce qui porte à 44% le nombre de mesures déjà en application.
Si l’on cible uniquement les 61 mesures qui devraient être mises en œuvre avant fin 2022, le taux d’exécution atteint plus de 80%.
Dans le cadre de ces compétences, la ministre socialiste a déjà obtenu la majorité des mesures du Plan :
➡️ La suppression du prix de l’amour : les revenus du partenaire ne sont plus tenus en compte dans le calcul de l’allocation d’intégration de la personne en situation de handicap
➡️ La diminution du prix du travail : relèvement de l’abattement sur les revenus à 63.000€ par an au lieu de 23.356€. Ce qui permet de conserver une activité professionnelle sans voir diminuer le montant de son allocation d’intégration.
➡️ La revalorisation de l’allocation de remplacement ainsi que l’exemption de cette allocation dans le calcul du revenu d’intégration sociale (RIS)
➡️ La diminution de l’âge d’accès aux allocations : l’allocation de remplacement de revenus ou l’allocation d’intégration pourra être versée dès 18 ans et non plus 21 ans.
D’autres mesures sont notamment en cours :
➡️ L’accès facilité au statut d’indépendant
➡️ Le cumul de l’allocation de remplacement de revenus avec un revenu professionnel
Implication de tou·te·s les acteur·rice·s
La ministre socialiste a également inclus les acteur·rice·s de la société civile à l’élaboration de ce Plan. Une journée de réflexion de mi-mandat a d’ailleurs été organisée en novembre dernier regroupant les administrations fédérales, les cabinets ministériels et des représentant·e·s de la société civile. Une première en Belgique.
Cette année, la ministre mettra l’accent sur les mesures transversales qui nécessitent la collaboration de compétences dépendantes de ministres différents tels que, par exemple, la création d’un pool d’interprètes en langue des signes dans l’ensemble des administrations fédérales.
Une évaluation finale de ce Plan est d’ores et déjà prévue à la fin de la législature, en 2024.