117.452 personnes sous dépression ou en burnout en 2021
Selon l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (Inami), 485.435 personnes étaient catégorisées en tant que malades de longue durée au 31 décembre 2021. 117.452 d’entre elles étaient déclarés comme souffrantes de dépression ou de burnout. En cinq ans, de 2016 à 2021, l’Inami a constaté une augmentation de 46,35% de ces troubles mentaux.
Les femmes sont davantage victimes de dépression et de burnout que les hommes. Elles représentaient 68% des invalidités pour burnout ou dépression en 2021.
Bien-être et travail : l’équilibre nécessaire
Les raisons d’un burnout ou d’une dépression peuvent être nombreuses : une charge de travail trop importante, un stress permanent sur son lieu de travail, une pression exercée par son·sa supérieur·e etc.
Les raisons peuvent également être structurelles. Les modèles managériaux qui ont émergé à la fin du 20ème siècle ont affaibli le bien-être au travail des travailleur·euse·s. Par exemple, le lean management qui consiste en une gestion au plus juste de l’entreprise. À l’image de « Les Temps Modernes » de Charlie Chaplin, les caractéristiques de ce modèle sont notamment la division des tâches, le chronométrage des tâches et la perte d’autonomie. Les travailleur·euse·s sont alors cantonné·e·s à une tâche précise et ils·elles sont dépossédé·e·s du processus de fabrication.
Accompagner et non punir
Le Parti Socialiste soutient que sanctionner les personnes en incapacité de travail n’est pas une solution. Nous défendons des plans de réintégration qui ne mènent pas inexorablement vers un licenciement, au contraire de la vision défendue par le précédent gouvernement Michel. Nous souhaitons accompagner les personnes qui ont souffert de burnout et/ou de dépression et qui souhaitent reprendre leur chemin vers le monde professionnel. Si le·la travailleureuse souhaite retourner au sein de son entreprise, il est primordial de proposer des aménagements afin de pacifier le climat professionnel.
C’est la raison pour laquelle le Parti Socialiste souhaite qu’on évalue rapidement les sanctions qui ont été décidées par le passé sous l’angle de leur impact et de leur efficacité et qu’elles soient revues s’il est impossible de démontrer qu’elles ont eu un effet probant sur le retour au travail.
Par ailleurs, sous l’impulsion du Ministre de l’Économie et du Travail, le socialiste Pierre-Yves Dermagne, le licenciement pour force majeure médicale ne peut désormais être invoqué que dans un cadre limité et après 9 mois d’incapacité de travail. Les raisons sont soit l’impossibilité pour l’employeur d’adapter le travail soit l’absence de réponse du travailleur relative aux adaptations proposées par l’employeur.
Le pire qui puisse arriver à un travailleur, un temps diminué par la maladie, c’est de considérer d’office qu’il ne pourra pas revenir dans l’entreprise et qu’il doit être licencié à moindre frais. Je veux m’adresser à celui ou à celle qui sont malades aujourd’hui. Une fois guéris, je veux vous offrir des opportunités pour reprendre le chemin de votre entreprise si vous en avez exprimé le souhait.
Pierre-Yves Dermagne