Le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est un combat historique du PS. Ce droit ne doit pas être considéré comme définitivement acquis. Aux États-Unis, la Cour Suprême a révoqué ce droit. En Belgique, nous ne sommes pas à l’abri d’une régression des droits des femmes. Le PS appelle à ériger un rempart constitutionnel pour le droit à l'IVG et protéger ainsi la liberté fondamentale des femmes de disposer de leur corps.
Condamner la tournure réactionnaire d’autres partis
La décision de la Cour Suprême bafoue le droit des femmes à disposer de leur corps et mettant leur vie en danger. Les condamnations de cette décision ont été quasi unanimes. Mais certains se sont au contraire réjouis de cette régression. Les propos tenus par certains membres du MR et l’inaction de son Président sont indignes et en disent long sur la tournure que prend ce parti. Le PS continuera de mener le combat contre les réactionnaires, un combat mondial.
Empêcher toute régression du droit des femmes
Pour protéger le droit à l'IVG, pour empêcher un retour en arrière, il faut l’inscrire dans la Constitution. Plusieurs dispositions sont ouvertes à révision actuellement et peuvent donc être utilement mobilisées pour ce faire dès cette législature : il s’agit des articles concernant l’égalité hommes-femmes, la protection de la vie privée et le droit à la santé. L'idée est d'empêcher, après ce qu'il vient de se produire aux États-Unis, toute régression du droit des femmes tel qu'il est déjà consacré en Belgique. Le PS propose de réunir une série d'experts et de spécialistes de la Constitution afin d’identifier la meilleure façon d’ancrer cette liberté fondamentale et mettre cette révision de la Constitution à l'ordre du jour du Parlement (une majorité des 2/3 au Parlement et au Sénat est exigée pour modifier la Constitution).
Promouvoir le droit à l’IVG à l’international
La décision rétrograde de la Cour Suprême des USA ne doit pas oblitérer les avancées à l’étranger en ce qui concerne l’IVG, c’est le cas au Libéria, au Bénin, en Colombie ou au Chili, où il est d’ailleurs question d’inscrire dans la nouvelle constitution ce droit fondamental. Malgré cela, on constate un mouvement de contestation du droit à l’IVG de par le monde, comme on l’a vu en Pologne en 2020. L’avortement n’est autorisé qu’en cas de grossesse résultant d’un viol, d’un inceste ou mettant la santé de la mère en danger.
Pour le PS, il faut poursuivre le travail de promotion, de pédagogie et de persuasion visant le développement du droit à l’IVG au profit des femmes du monde entier.
Poursuivre le combat pour l’extension de l’IVG chez nous
Si le PS souhaite éviter toute régression du droit à l’IVG tel qu’il est actuellement consacré, il poursuit son combat pour le développement de ce droit. Pour le PS, la législation actuelle qui n’a pas été sensiblement modifiée depuis 1990, doit être modernisée. Ceci concerne notamment l’extension du délai pour pouvoir avorter (actuellement 12 semaines) et la suppression des peines pénales, principalement celles qui visent les femmes.
« La révocation du droit à l'IVG par la Cour Suprême américaine est un cataclysme mondial. »
Ahmed Laaouej, député et chef de groupe à la Chambre PS
« Les socialistes appellent à ériger un rempart constitutionnel pour le droit à l'IVG » - La Libre https://t.co/wFW3khBOtd
— Ahmed Laaouej (@AhmedLaaouej) June 25, 2022