Une ligne rouge franchie par Ursula von der Leyen
Pour Elio Di Rupo et Estelle Ceulemans, ce geste constitue une rupture grave avec les valeurs européennes. « Octroyer un rôle aussi emblématique à un représentant de l’extrême droite brise un principe fondamental de défense des valeurs démocratiques et sociales de l’Union européenne. Cela crée un précédent inquiétant, surtout dans un contexte international marqué par des tensions majeures », dénoncent-ils.
Ils rappellent que von der Leyen doit son élection à une coalition pro-européenne (PPE, S&D, Renew et les Verts). Pour eux, il était attendu qu’elle s’entoure de vice-présidents issus exclusivement de ces familles politiques, et non d’un courant opposé aux principes mêmes de l’Union, qui bafoue régulièrement les droits des femmes, celui des personnes LGBTQIA+, qui refuse de réponde aux défis climatiques...
Des risques pour l’équilibre progressiste au Parlement
Les socialistes belges soulignent également les dangers liés à l’accord récent entre les groupes PPE, S&D et Renew. Ce dernier ne garantit pas une majorité progressiste stable, et pourrait conduire à des coalitions intégrant des votes de l’extrême droite, comme ce fut le cas pour le texte sur la déforestation massive. Une telle dérive, où le PPE pourrait chercher des alliances avec l'extrême-droite est inacceptable.
« Non à l’extrême droite »
Pour les deux députés, la banalisation et la légitimation de l’extrême droite dans les institutions européennes ne peuvent être tolérées. « L’extrême droite ne doit jamais être banalisée ni légitimée. Nous continuerons à faire barrage à ces partis qui prônent des valeurs contraires aux nôtres. Notre engagement est clair : défendre des institutions européennes fortes, progressistes et porteuses de justice sociale », affirment-ils avec détermination.
Dans un contexte où les défis internationaux et européens ne cessent de croître, leur position se veut une défense ferme de l’intégrité démocratique et des valeurs fondamentales de l’Union européenne.