Le tronc commun brutalement remis en cause
La dernière annonce en date concerne le tronc commun, un des piliers du Pacte pour un Enseignement d’Excellence. Dans une déclaration faite à la presse, la Ministre annonce son intention de le mettre sur pause, sans aucune concertation avec les acteurs de terrain.
👉 Des milliers d’élèves et d’enseignants découvrent cette annonce dans les médias.
👉 400.000 élèves engagés dans ce parcours sont laissés dans l’incertitude.
👉 Les enseignants qui ont adapté leurs pratiques et leurs formations ne savent plus à quoi s’attendre.
Alors que la Ministre prétend ne vouloir toucher qu’à la 3ᵉ secondaire, l’un des architectes de la réforme, le professeur Marc Romainville, rappelle que changer le point d’arrivée du tronc commun implique d’en revoir l’ensemble du cycle.
Des revirements permanents sur le statut des enseignants
Sur la réforme du statut des enseignants, le flou est total.
📢 La Ministre Glatigny promettait un CDI pour stabiliser la profession.
📰 Dans Sud Presse, il est finalement question de CDD de 10 mois en remplacement des nominations.
🏛️ En Commission, la Ministre parle à nouveau de CDI.
Qui peut encore s’y retrouver ? Ces contradictions permanentes déstabilisent un secteur qui a besoin de clarté et de stabilité.
Un mini-CEB dont les contours changent chaque semaine
La confusion est aussi totale sur le projet de "mini-CEB", destiné à évaluer les acquis des élèves en primaire.
📌 Dans la Déclaration de Politique Communautaire, il est prévu en 3ᵉ primaire.
📌 En Commission le 20 janvier, la Ministre annonce qu’il se fera finalement en 4ᵉ primaire.
📌 Dans la presse ce lundi, retour à la case départ : il aurait lieu en 3ᵉ primaire.
Ces revirements répétés désorientent les enseignants et sèment le trouble dans les écoles.
Une gestion improvisée qui met l’éducation en péril
L’éducation ne peut pas être gérée à coups d’annonces improvisées et de changements de dernière minute.
📢 Martin Casier, chef de groupe socialiste :
"Nous ne pouvons pas laisser la Ministre jouer avec l’avenir de nos élèves. Son manque de cohérence et ses revirements constants créent un climat d’insécurité pour tous les acteurs de l’éducation. Il est temps de remettre de la stabilité et de la clarté dans la gestion de l’enseignement"
📢 Dorothée De Rodder, députée socialiste :
"Les élèves, les enseignants et les parents ont besoin d’un cap clair. Nous ne pouvons pas accepter que des décisions aussi cruciales soient prises sans concertation et changées au gré du vent. Nous demandons des engagements fermes et cohérents"
📢 Valérie Dejardin, députée socialiste :
Face à cette navigation à vue, le Groupe socialiste en appelle à la Ministre-Présidente pour qu’elle siffle la fin de la récréation et remette la concertation sur les rails. En respectant le travail déjà accompli par les acteurs de terrain et en tenant compte du parcours déjà entamé par 400.000 élèves »
👉 Une motion a été déposée au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour exiger un retour à la concertation et un cadre stable pour l’éducation.