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Droit à l'euthanasie : 20 ans déjà !

Cela ne fait que 20 ans que l'euthanasie est dépénalisée en Belgique ! Revenons sur l'histoire de ce grand combat socialiste. 

Cela ne fait que 20 ans que l'euthanasie est dépénalisée en Belgique ! Revenons sur l'histoire de ce grand combat socialiste. 

Le PS a mené un combat permanent et couronné de nombreux succès pour faire avancer les conceptions éthiques en Belgique. Les années '90 et 2000 ont été particulièrement riches de progrès à cet égard.

En 1995, le socialiste Serge Moureaux dépose à la Chambre une proposition de loi relative « au droit à la dignité thérapeutique du patient incurable », qui vise à dépénaliser l'euthanasie dans des conditions strictes. Roger Lallemand, socialiste lui aussi, dépose au Sénat en 1996 une proposition de résolution « en vue de rassembler des informations et d'organiser un débat sur les problèmes de fin de vie ».

Philippe Mahoux (PS) co-signe une proposition de loi relative à l'euthanasie le 20 décembre 1999. Cette proposition fait la synthèse de quatre propositions de loi distinctes précédemment déposées, concernant les problèmes de fin de vie et la situation du patient incurable.

Mettre fin aux pratiques semi-clandestines 

Le constat qui a amené à déposer ce texte est le suivant : des euthanasies sont pratiquées quotidiennement dans notre pays. Ces pratiques semi-clandestines posent problème. Des demandes d'euthanasie ne reçoivent pas toujours de réponse, en raison de la crainte de certains médecins d'être poursuivis. Par ailleurs, des euthanasies sont pratiquées sans contrôle suffisant.

La loi est votée en 2002. Elle autorise l'euthanasie lorsqu'une série de conditions strictes sont respectées :

  • le patient doit être majeur et conscient;
  • il doit faire la demande de manière expresse, non équivoque et répétée;
  • il doit faire état d'une souffrance ou d'une détresse insupportable qui ne peut être apaisée
  • et qui résulte d'une affection grave et incurable.

Le médecin pratiquant l'euthanasie est soumis à une série d'obligations :

  • il doit informer le patient de son état de santé;
  • il doit consulter un autre médecin pour avis;
  • et il doit avoir plusieurs entretiens avec le patient afin de s'assurer de sa volonté de mourir.

La Belgique, en adoptant une législation aussi progressiste que celle-ci, prouve que l'intérêt, la dignité et la liberté de la personne humaine peuvent l'emporter sur les prescrits religieux et les tabous en tout genre.

Les socialistes sont fiers d'avoir contribué à cette évolution annonciatrice d'autres progrès éthiques ou scientifiques.

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