Chers amis,
Chers camarades,
Quel plaisir de vous retrouver, si nombreux, malgré la neige !
Je vous souhaite, à toutes et tous, le meilleur pour vous et pour vos proches. Une santé de fer, un moral d’acier, une vie prospère, et surtout, plein d’amour.
L’année qui s’ouvre, vous le savez, sera décisive. En 2024, la moitié des pays du monde connaîtront des élections. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les perspectives sont loin d’être radieuses. Avec le possible retour de Trump aux Etats-Unis, l’extrême-droite au pouvoir dans six pays européens, et qui caracole en tête des sondages chez tous nos voisins : en France, en Allemagne, en Autriche, et même ici, en Belgique, dans le Nord du Pays.
C’est une véritable régression démocratique qui se dessine. Car chaque fois que l’extrême-droite accède au pouvoir, elle s’attaque aux droits et libertés, et d’abord à ceux des femmes, des plus jeunes, des plus pauvres.
Ce péril, il faut le prendre au sérieux. Mais il ne faut pas pour autant prendre peur. Chaque fois que le monde est entré dans une ère de troubles et de dangers, les socialistes ont été présents, pour protéger les citoyens.
Nous l’avons montré encore, ces dernières années, face aux dérèglements climatiques, à la pandémie, à la guerre et aux crises énergétiques. Nous avons, chaque fois, été aux côtés de citoyens, pour protéger leurs droits, et leurs revenus.
Et nous avons continué de porter haut nos valeurs et nos convictions, main dans la main avec nos camarades socialistes flamands de Vooruit.
Nous avions promis de mieux récompenser le travail, en relevant le salaire minimum, et nous avons tenu parole.
Nous nous étions engagés à refinancer la santé, nous l’avons fait.
Nous avions promis de faire reculer la pauvreté, en relevant les plus basses allocations, et la pension minimum. Et nous avons tenu parole.
Nous nous étions engagés à faire progresser la gratuité de l’école et des transports publics, nous l’avons fait.
Nous avions promis de renforcer les services publics, en engageant des enseignants, des infirmiers, des policiers, des magistrats, des militaires, et nous avons tenu parole.
Nous avions promis de défendre une écologie qui profite à tous, et pas seulement à quelques-uns, et là aussi, nous avons tenu parole.
Depuis cent quarante ans, nous les socialistes, nous assumons nos responsabilités. C’est notre marque de fabrique. Les pieds sur terre, et la tête dans les étoiles.
Ce n’est pas par hasard si, depuis si longtemps, nous sommes les préférés des Wallons et des Bruxellois. C’est parce qu’ils savent que nous sommes à leurs côtés, que nous les comprenons, que nous les protégeons.
Tout l’enjeu des prochains mois, il est là, convaincre celles et ceux qui hésitent encore, qui ont peur, qu’il ne faut jamais se décourager.
Je comprends que dans un monde troublé, dominé par les images de violence qui défilent à longueur de journée sur nos écrans, on puisse perdre confiance. Mais je compte sur vous, militantes et militants, pour porter notre message.
Dites-leur, à tous ceux qui ont peur, à toutes celles qui n’y croient plus, aux hommes et femmes tentés de se replier sur eux-mêmes ou de céder aux sirènes des extrêmes, dites-leur que nous sommes là.
Dites-leur que nous, les socialistes, hommes et femmes de terrain et de proximité, nous vivons chaque jour à leurs côtés, nous connaissons leurs peines et nous partageons leurs espoirs.
Dites-leur que rien n’est jamais perdu, et que même si les nuages obscurs s’amoncellent au-dessus de nos têtes, nous devons garder espoir.
Quand les temps s’assombrissent, certains font le choix de les noircir encore. Vous l’entendez comme moi, cette voix venue du Nord, qui nous dit que ce pays, notre pays, est fichu et qu’il faut préparer son démantèlement.
Vous l’entendez ce sinistre discours qui ne voit partout que ce qui va mal, et qui promet pour nous guérir le retour de l’austérité libérale.
Courant derrière l’extrême-droite, les nationalistes flamands retrouvent leurs vieilles recettes : dresser les gens les uns contre les autres ; désigner des bouc émissaires.
On connaît la rengaine : c’est la faute des Wallons, c’est la faute des Bruxellois, c’est la faute des socialistes.
Rien de nouveau sous le soleil. L’un de mes prédécesseurs, l’ardent liégeois André Cools, disait, « dans ce pays, quand il pleut, c’est la faute des socialistes ». Rien n’a vraiment changé.
Mais ce n’est pas en esquivant ses propres responsabilités que l’on peut être à la hauteur des défis de notre temps.
Monsieur De Wever, puisque c’est de lui qu’il s’agit, nous dit maintenant qu’il veut devenir Premier Ministre.
Nous lui répondons : Monsieur De Wever, quand on veut diriger un pays, il faut avoir pour lui des rêves et des ambitions, et non pas souhaiter sa fin.
Quand on veut diriger un pays, il faut unir, rassembler, fédérer tous les Belges, et non pas les dresser les uns contre les autres.
Quand on veut diriger un pays, il faut d’abord l’aimer, tout simplement
Nous, les socialistes, ce pays nous l’aimons.
Nous sommes intensément wallons, et bruxellois, francophones et germanophones. Mais nous sommes aussi des Belges, attachés à tout ce que ce pays nous a apporté.
Nous aimons ce pays, et nous sommes fiers d’avoir contribué à le faire devenir ce qu’il est aujourd’hui, une terre de libertés, de prospérité et de solidarité, une terre où tout le monde, d’où qu’il vienne, peut trouver sa place.
Nous voulons rassembler les Wallons, les Flamands, les Bruxellois.
Nous voulons protéger, avec la même force et la même conviction, les hommes et les femmes, les jeunes et les vieux, ceux qui ont un travail et ceux qui en cherchent, les valides et les invalides.
Nous voulons que tout le monde puisse vivre sa vie en toutes libertés, sans jamais être jugé en raison de ses origines, de son identité ou de ses convictions.
Nous n’ignorons rien des souffrances que vivent tant de nos concitoyens. Nous savons combien la vie est âpre pour celles et ceux qui doivent compter chaque euro, jour après jour. Nous savons qu’il reste beaucoup de combats à mener. Et nous voulons les mener.
Aujourd’hui, comme hier, nous, les socialistes, sommes prêts à assumer à assumer nos responsabilités - et je suis prêt à assumer les miennes.
Aujourd’hui, comme hier, si les citoyens nous réitèrent leur confiance, nous ne les décevrons pas.
Nous relèverons nos manches, nous donnerons le meilleur de nous-mêmes, pour que ce pays, notre pays, soit toujours plus prospère et plus juste ; pour que chacun puisse s’y épanouir et y vivre en toutes libertés la vie qu’il s’est choisie.
Alors, chers amis, cher camarades, je compte sur vous. Tout le monde le dit, nos adversaires les premiers : nous ne sommes jamais aussi bon que quand nous partons en campagne. Car nous avons une grande force, que tous nous envient, et cette force c’est vous, les militantes et militants du grand parti socialiste.
Dès demain, nous partirons en campagne. Nous rappellerons tout ce que nous avons fait, ces dernières années, pour faire reculer les inégalités et les injustices.
Nous dirons ce que nous voulons encore faire.
Nos combats ne s’arrêtent jamais, et nous continuerons à rendre la santé et l’école accessibles à tous, à développer les services publics.
Nous continuerons à nous battre, aux côtés de nos camarades des organisations syndicales, pour de meilleurs salaires.
Nous continuerons à nous battre contre le racisme et la haine. Nous continuerons à défendre le principe sacré de l’égalité entre les femmes et les hommes.
Et grâce à vous, à votre force militante, à votre engagement sans faille, nous nous retrouverons le 09 juin, dans 140 jours, devant une foule plus immense encore, et ensemble, j’en suis sûr, nous célébrerons, une immense victoire !
Merci camarades, merci pour votre énergie, merci pour vos combats, excellente année 2024 à toutes et tous, et vive le parti socialiste !