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Discours de Paul Magnette au Congrès des Binômes - 17 décembre 2023

Ecoutez le discours de Paul Magnette ce 17 décembre à Seraing, où les binômes têtes de liste ont été dévoilés aux militantes et militants.

Ecoutez le discours de Paul Magnette ce 17 décembre à Seraing, où les binômes têtes de liste ont été dévoilés aux militantes et militants.

Je voulais vous adresser juste quelques mots pour clôturer ce très, très, très beau congrès. Vous savez que ce qui fait la recette miracle d'une campagne électorale, ce qui fait qu'on gagne le cœur des citoyens, c'est trois choses. C'est quand on a le meilleur projet, le meilleur programme. C'est quand on a démontré qu'on comprenait les inquiétudes, les attentes, les espoirs de nos concitoyens et qu'on savait comment on allait y répondre. Le deuxième ingrédient, c'est évidemment d'avoir les meilleures personnes pour porter ce combat. Et là, mais regardez-moi ça. Mais regardez-moi ça. C'est magnifique. Vous êtes magnifiques. Mais quel parti peut se vanter d'avoir une somme pareille de talents, d'énergie et de force ? Il n'y a que nous, les socialistes, pour avoir sans cesse renouvelé de cette manière notre personnel politique.

Et puis, ce qu'il faut construire aussi, c'est un 3e élément, qui est un peu la magie d'une campagne électorale. C'est la confiance. C'est ce moment où les citoyens... Vous savez, on a tous été électeur, on est tous électeur, on a tous eu une 1re fois. Moi, je m'en souviens comme si c'était hier. J'avais 18 ans, tout juste, avec mon bulletin dans l'urne, à les déplier, à les regarder, à regarder les différentes listes, à faire ce geste, qui est quand même un geste grave, de prendre le crayon rouge, d'aller cocher une petite case et dire, celui-là plutôt que celui-là, ce parti-là plutôt que celui-là. Je vais choisir ça, ces valeurs-là, cette idée-là. Et parmi ces valeurs, je vais choisir cette personne-là et cette autre. C'est un choix grave qu'on fait à ce moment-là. Et ce choix, il ne peut que se construire au fil du temps. Il ne peut se construire au fil des contacts que les jours après les jours on construit dans les relations avec nos concitoyens. Alors c'est évidemment notre travail quotidien.

Je l'ai dit, j'y ai beaucoup insisté en présentant nos formidables candidats. Nous sommes toutes et tous des élus de terrain, des élus de proximité, des municipalistes, des parlementaires qui sont tous les jours au contact de leurs citoyens. Nous vivons au contact de nos concitoyens, nous vivons la vie que vivent tous les gens et donc nous savons ce qui leur fait peur, nous savons ce qui les inquiète, nous savons leurs aspirations, nous savons leurs attentes. On n'a pas besoin de devoir commander des grands sondages pour le savoir, on le sait par les contacts qu'on a au quotidien. On a aussi cette écoute, et ça c'est un élément absolument fondamental.

Beaucoup de gens aujourd'hui sont perdus. Beaucoup de gens voient, chaque fois qu'on ouvre le poste de télévision, la guerre en Ukraine, la guerre au Proche-Orient, les incendies un peu partout à travers la planète à cause des dérèglements climatiques. Beaucoup de gens voient, à chaque fois qu'ils sortent de la grande surface, la facture du caddie qui est encore un peu plus élevée que la fois précédente. Ils ne savent pas comment la fois d'après ils vont continuer à payer. Et ces hommes et ces femmes que nous croisons au quotidien, tout ça ils nous le disent. Tout ça ils nous le disent et tout ça ils nous disent aussi ce qu'ils attendent de nous. Moi, je crois qu'on n'est pas le premier par hasard.

Je crois que si on est le premier parti depuis si longtemps en Wallonie et à Bruxelles, si on est le préféré des Wallons et des Bruxellois depuis si longtemps, c'est parce qu'on a cette qualité d'écoute, cette capacité de comprendre et cette capacité d'apporter ensuite les réponses qui sont de vraies réponses, en assumant. En assumant que le monde est compliqué, en assumant que non, ce n'est pas à coup de tweets vengeurs et de petites polémiques où on attaque les personnes en dessous de la ceinture qu'on fait de la politique. Ça abîme la politique, ça. Ça dégoûte les citoyens de la politique. Ce n'est pas en claquant dans les doigts et en faisant croire qu'il n'y a qu'à, il n'y a qu'à, il n'y a qu'à qu'on va régler tous les problèmes. Mais c'est en disant le vrai problème, il est là. La cause du vrai problème, elle est là. Et voilà ce que nous, socialistes, nous allons faire pour apporter une réponse à vos vrais problèmes. Et ça, c'est ce qu'on fait tous les jours. et c'est ce que vous allez découvrir dans le programme qui va vous être envoyé dans les prochains jours et sur lequel dans vos fédérations jusqu'au 5 février vous allez travailler, travailler et travailler pour l'améliorer encore, pour l'enrichir encore et pour faire en sorte que quand on partira vraiment en campagne à partir du milieu du mois de février, notre grand congrès à Flagey le 18 février, quand on ira tous les jours au contact des citoyens, quand on ira sonner aux portes, quand on ira sur les marchés, quand on ira dans les fêtes populaires, qu'on écoutera les problèmes, les aspirations et les espoirs des gens, on pourra dire aussi oui je vous entends, je vous comprends, vous avez raison, mais nous les socialistes voilà ce que nous allons faire, voilà comment nous allons nous battre pour vous, voilà comment nous allons augmenter les salaires parce qu'il faut que les travailleuses et les travailleurs soient mieux rémunérés qu'ils ne le sont aujourd'hui, en particulier celles ou ceux qui vivent sous le salaire médian et qui ont trop de mal à boucler les fins de mois. Voilà ce que nous allons faire pour continuer à nous battre pour les personnes qui n'ont pas de travail, qui vivent dans la précarité et qui ne l'ont pas choisi et qui doivent être soutenues parce que c'est une question de dignité fondamentale. Voilà ce que nous allons faire pour organiser la transition climatique, pour éviter que nous subissions d'autres inondations et d'autres désastres qui rendront la vie sur notre territoire de plus en plus difficilement invivable. Voilà ce à quoi nous nous engageons pour enrichir chaque jour les contacts démocratiques et éviter que la sphère politique vive détachée de tout. Et si nous arrivons à porter ces messages-là, jour après jour, modestement, humblement, mais en sachant aussi qui nous sommes et d'où nous venons, en sachant aussi que nous sommes un grand parti, que nous sommes un parti fort, que nous sommes un parti qui a derrière lui cette génération de militantes et de militants qui ont porté nos valeurs, qui ont construit la démocratie, qui ont construit la sécurité sociale, qui ont construit les services publics, en sachant que nous sommes un parti de militantes et de militants, d'une énergie incomparable, et vous en êtes ce matin encore la preuve la plus vivante. Et bien c'est avec tout ça, que nous allons parler au cœur et à l'intelligence des citoyennes et des citoyens de notre région. Et nous allons le faire pas à pas, jour après jour, en sentant monter petit à petit toute cette vague de cette confiance qui est déjà là, on la sent, mais qui va continuer à monter, monter, monter, jour après jour. et qui va faire que, semaine après semaine, s'imposera comme une évidence dans l'esprit des Wallons et des Bruxellois que la seule manière d'être protégé, la seule manière de continuer à progresser, la seule manière de donner toute son ampleur à l'émancipation humaine, c'est de voter pour les socialistes.

Chers amis et chers camarades, nous ne sommes pas parfaits. Des défauts, on en a comme tout le monde. Qui n'en a pas ? Mais quand on prend des engagements, on les tient. Il y a tout juste cinq ans, dans nos congrès, nous avions pris l'engagement, avec nos camarades d'ailleurs de la FGTB, de relever la pension minimum à 1 500 euros. La pension minimum en fin de législature sera à 1650 euros, et 800 000 pensionnés, principalement des femmes, vont en profiter. Nous avions promis de relever le salaire minimum qui n'avait plus été relevé depuis 12 ans. Ce n'était pas dans l'accord de gouvernement. Et néanmoins, Pierre-Yves, avec nos camarades de la FGTB, a pu l'arracher. Nous avions promis de relever toutes les allocations de remplacement pour les personnes en situation de handicap, pour les personnes en situation de précarité, pour les personnes qui sont privées d'emploi, et là aussi nous l'avons fait. Et nous avons fait progresser les droits et les avantages des travailleuses et des travailleurs dans tous les secteurs qui sont les secteurs les plus difficiles. Alors oui, on n'est pas parfaits. Mais quand on s'engage, et quand on gagne, et quand de le secret de sa conscience, les citoyens au fond des urnes ont coché la petite case rouge, PS, pour nous demander de les soutenir et de les défendre, et bien nous, et nous seuls, nous les défendons et nous portons leurs avantages.

Alors chers amis, partons en campagne, et que le 9 juin, nous ayons partout, en Wallonie et à Bruxelles, une immense victoire socialiste ! Vive la Wallonie ! Vive Bruxelles ! Et vive le socialisme !

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