En 2017, le mouvement #MeeToo a généré une vague inégalée de libération de la parole de femmes ayant subi du harcèlement ou des agressions sexuelles et sexistes. Il a également permis de prendre conscience de l’ampleur de ces agressions subies par les femmes et d’amorcer un changement des mentalités.
Aujourd’hui, les situations à Gaza et au Congo montrent également à quel point les femmes font partie des principales victimes des exactions commises. C’est au cœur des conflits, que l’on voit la barbarie face aux êtres humains et l’attaque vis-à-vis des femmes. Ces situations doivent également être dénoncées et combattues.
Parce que nous ne pouvons résolument tolérer l’intolérable, le Parti Socialiste veut aujourd’hui avancer pour faire reculer le harcèlement et les agressions sexuelles à l’égard des femmes. Pour ce faire, il propose 3 mesures à mettre en œuvre :
➡️ Former le personnel de sécurité et celui du milieu festif sur la notion de consentement, de harcèlement, la consommation de drogues, l’écoute et la prise en charge des victimes ainsi que la gestion des comportements violents. Comme dans tous les domaines, il vaut mieux prévenir que guérir. Le PS souhaite donc aussi renforcer les campagnes de sensibilisation pour le grand public et poursuivre les animations d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle auprès des jeunes.
➡️ Une meilleure protection pour toutes les femmes vivant dans l'Union européenne contre les agressions sexuelles. En Belgique, notre droit pénal vient d’être modernisé pour lutter davantage contre les violences sexuelles. Le consentement a été mieux défini afin de protéger le principe : « seulement oui est oui ». Le même débat récemment mené au niveau européen sur une définition commune du viol, au cœur de laquelle doit se trouver le consentement, a par contre échoué face l’opposition des conservateurs. Le PS veut le remettre à l’ordre du jour pour mieux protéger les femmes du viol partout en Europe.
➡️ Des cellules policières pour les victimes de violences sexuelles dans tout le pays. Afin de prendre en charge les victimes qui se présentent 7 jours après des faits d’agression sexuelle (en-deçà de ce délai, elles sont accueillies dans les centres de prise en charge des violences sexuelles au sein des hôpitaux), le PS souhaite, à l’instar de ce qui existe à Bruxelles, créer des cellules « EVA » au sein des commissariats du Royaume. Ces cellules sont composées de policières et de policiers formés spécifiquement à l’accueil des victimes de violences sexuelles.
Aujourd’hui en Belgique, 95% des femmes se sentent encore en insécurité dans les rues à certaines heures et environ 1 femme sur 5 a été victime de viol. C’est tout simplement inacceptable. Au PS, nous voulons déployer un maximum de moyens pour faire reculer les violences sexuelles et rappeler inlassablement que le consentement est le socle de toute relation. Seul un oui est un OUI !
Paul Magnette, Président du Parti Socialiste