Chacun doit avoir la possibilité d’accéder à un emploi de qualité. Pour cela, la politique de suivi et d’accompagnement des personnes sans emploi est fondamentale. Pour la renforcer, le PS propose de :
- Consacrer le rôle central du Forem dans l’accompagnement vers l’emploi et le rôle central des CPAS dans l’accompagnement social ;
- Renforcer la coopération entre le Forem et les CPAS afin de s’assurer la fluidité entre l’accompagnement social et l’accompagnement vers l’emploi ;
- Réorienter les moyens humains du Forem afin de garantir un accompagnement de qualité plus adapté au profil de chaque demandeur d’emploi ;
- Renforcer et stabiliser le financement des centres d’insertion socioprofessionnelle (CISP) ;
- Réformer le projet individualisé d’intégration sociale (PIIS) pour qu’il soit un véritable projet partenarial d’accompagnement visant l’inclusion sociale et l’émancipation ;
- Augmenter et pérenniser les moyens mis dans les dispositifs Coup de boost qui a pour but de (re)mobiliser, d’accompagner et de proposer un projet d’avenir aux jeunes de 18 à 29 ans très éloignés de l’emploi ;
- Renforcer les liens et éviter toute forme de concurrence entre les différents acteurs ayant dans leurs missions l’insertion socio-professionnelle ;
- Introduire une obligation pour tout employeur publiant une offre d’emploi de la déclarer au Forem avant la diffusion sur les plateformes privées ;
- Introduire une obligation de feedback au Forem pour tout employeur ne recrutant pas le demandeur d’emploi que le Forem lui a adressé ;
- S’opposer à la limitation dans le temps des allocations de chômage, à tout renforcement de la dégressivité des allocations de chômage et à toute forme de service communautaire ou de travail forcé ;
- Augmenter l’attractivité du régime des agences locales pour l’emploi (ALE) ;
- Garantir un revenu de dignité au-dessus du seuil de pauvreté ; Donner aux différents organismes les moyens d’accomplir leurs missions.
Les budgets régionaux des aides à l’emploi doivent être mieux ciblés, de façon à véritablement rapprocher de l’emploi les personnes qui en sont éloignées. C’est pourquoi le PS propose de :
- Cibler mieux les catégories pour lesquelles l’accès à l’emploi est plus difficile ;
- Conditionner les aides à une garantie de mise à l’emploi pérenne des personnes concernées ;
- Renforcer les mesures en faveur des I.D.E.S.S. qui permettent de créer des emplois et renforcer la cohésion sociale.
Le système des titres-services est essentiel pour l’emploi de nombreuses travailleuses mais les conditions de travail restent très difficiles avec un temps de travail moyen à peine proche d’un mi-temps et de nombreux déplacements (peu indemnisés). Pour continuer d’améliorer le dispositif, le PS propose de :
- Revaloriser les contrats des aide-ménagères en favorisant la réduction collective du temps de travail dans le secteur ;
- Réduire les frais et la pénibilité liés aux déplacements entre clients ;
- Majorer le subside régional pour les entreprises mettant en place des normes d’encadrement exemplaires ;
- Favoriser la formation continue des aide-ménagères pour leur permettre de changer de fonction dans le cadre de stratégie « transition emploi-emploi ».
Des obstacles à l’emploi perdurent pour certains. Afin de lever ces obstacles, le PS propose de :
- Garantir le financement des frais de déplacement liés au travail par l’employeur via la mise à disposition d’un véhicule, une indemnisation kilométrique minimum ou le remboursement intégral des transports en commun et faciliter l’accès au permis de conduire ;
- Permettre à chaque travailleur d’avoir une solution de garde pour ses enfants en augmentant le nombre de places en milieux d’accueil et réduisant le coût pour les parents ;
- Rendre l’accueil avant et après l’école et pendant le temps de midi gratuit dans toutes les écoles et développer une offre de stages accessibles financièrement durant les vacances ;
- Permettre aux parents de bénéficier du régime de chômage temporaire en cas de fermeture inopinée du milieu d’accueil ;
- Baser l’ensemble des aides sociales sur le revenu et pas sur le statut pour ne pas exclure les personnes ayant un emploi et lutter contre les effets de seuil et contre les « pièges à la promotion » en matière d’accès aux aides sociales.
Pour le PS, personne n’est inemployable et de nombreux besoins sociaux ne sont pas remplis (éducation, santé, transition écologique, etc.). Cependant, certaines personnes demeurent sans emploi pendant une très longue durée car les entreprises privées n’ont pas vocation à embaucher tous les individus qui ont besoin de travailler (elles cherchent avant tout la rentabilité) et les instruments développés actuellement n’incluent pas la totalité des personnes sans emploi. C’est pourquoi le PS souhaite renforcer et étendre les territoires zéro chômeur de longue durée pour couvrir l’ensemble de la Wallonie avec un financement structurel fédéral
La discrimination reste malheureusement une réalité pour certains groupes, afin de lutter contre les discriminations en matière d’emploi, le PS propose de :
- Renforcer les tests de situation et les services d’inspection ;
- Inclure systématiquement un volet « emploi » dans l’ensemble des plans fédéraux et interfédéraux de lutte contre les discriminations et soutenir le développement de plans de diversité au sein des entreprises ;
- Rendre obligatoire la politique de prévention des discriminations sur le lieu de travail, renforcer la promotion de la diversité en entreprise et insérer dans le code de gouvernance d’entreprise un volet relatif à la lutte contre les discriminations ;
- Ancrer l’organisation annuelle de conférences pour l’emploi concernant des publics cibles ;
- Etudier la mise en place de sanctions suffisamment dissuasives en cas de discrimination salariale ;
- Valoriser la mixité et la diversité au sein des administrations et poursuivre les efforts pour atteindre au moins 3% de travailleurs en situation de handicap dans toutes les administrations ;
- Sensibiliser les acteurs publics à la possibilité de réserver des offres de marché public aux entreprises de travail adapté (ETA) et renforcer les missions des (CPPT) quant à l’intégration des travailleuses et des travailleurs en situation de handicap ;
- Introduire un quota de personnes en situation de handicap pour les entreprises de plus de 50 travailleurs.