Notre programme 2024 pour une Belgique solide & solidaire

EN 1 MINUTE

EN 5 MINUTES

EN 15 MINUTES

COMPLET

Emploi et formation
Emploi et formation
Emploi et formation

Augmenter les salaires de 300 euros...

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Santé
Santé
Santé

Instaurer la gratuité chez les généralistes...

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Droits des femmes
Droits des femmes
Droits des femmes

Renforcer le droit à l’interruption volontaire...

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Protections sociales
Protections sociales
Protections sociales

Un revenu de dignité équivalent à...

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Pensions
Pensions
Pensions

Augmenter les pensions des salariés et...

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Aînés
Aînés
Aînés

Garantir la participation et la consultation...

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Personnes en situation de handicap
Personnes en situation de handicap
Personnes en situation de handicap

Développer des services de prise en...

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Inclusion sociale et lutte contre la pauvreté
Inclusion sociale et lutte contre la pauvreté
Inclusion sociale et lutte contre la pauvreté

Éradiquer la pauvreté infantile d’ici 15...

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Associatif et non-marchand
Associatif et non-marchand
Associatif et non-marchand

Préférer les financements structurels aux appels...

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Économie
Économie
Économie

Réaliser des investissements publics massifs dans...

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Recherche et innovation
Recherche et innovation
Recherche et innovation

Doter le FNRS et les universités...

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Numérique
Numérique
Numérique

Garantir un développement inclusif du processus...

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Planification écosociale et durable
Planification écosociale et durable
Planification écosociale et durable

Protéger les citoyen.ne.s face aux risques...

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Aménagement du territoire et ruralité
Aménagement du territoire et ruralité
Aménagement du territoire et ruralité

Poser les bonnes bases d’une révision...

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Mobilité
Mobilité
Mobilité

Adapter la mobilité en fonction des...

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Énergie
Énergie
Énergie

Fixer, au niveau européen, le prix...

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Agriculture nourricière
Agriculture nourricière
Agriculture nourricière

Soutenir une agriculture écologique, durable et...

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Biens environnementaux communs
Biens environnementaux communs
Biens environnementaux communs

Forêt, sol, eau, biodiversité Garantir la...

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Bien-être animal
Bien-être animal
Bien-être animal

Interdire l’installation des fermes-usines et sortir...

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Logement
Logement
Logement

Encadrer les prix des loyers privés...

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Services publics et fonction publique
Services publics et fonction publique
Services publics et fonction publique

Faciliter et simplifier les démarches administratives...

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Entreprises publiques
Entreprises publiques
Entreprises publiques

Instaurer un moratoire européen sur la...

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Justice
Justice
Justice

Faire une priorité de la lutte...

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Sécurité
Sécurité
Sécurité

Redéployer la protection civile sur le...

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Pouvoirs locaux
Pouvoirs locaux
Pouvoirs locaux

Améliorer l’accessibilité physique et numérique des...

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Enseignement obligatoire
Enseignement obligatoire
Enseignement obligatoire

Garantir une école réellement gratuite Achever...

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Enseignement de promotion sociale
Enseignement de promotion sociale
Enseignement de promotion sociale

Refinancer l’enseignement de promotion sociale Augmenter...

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Enseignement supérieur
Enseignement supérieur
Enseignement supérieur

Ne pas augmenter le minerval Augmenter...

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Aide à la jeunesse
Aide à la jeunesse
Aide à la jeunesse

Créer des lieux d’hébergement et d’accompagnement...

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Culture
Culture
Culture

Mettre en place un chèque culture...

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Médias
Médias
Médias

Renforcer la mission de la RTBF...

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Patrimoine
Patrimoine
Patrimoine

Développer des filières d’enseignement qualifiant dédiées...

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Tourisme
Tourisme
Tourisme

Renforcer la marque de destination touristique...

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Sport
Sport
Sport

Rembourser toute affiliée ou tout affilié...

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Démocratie et engagement citoyen
Démocratie et engagement citoyen
Démocratie et engagement citoyen

Développer les outils de démocratie participative,...

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Libertés individuelles et lutte contre les discriminations
Libertés individuelles et lutte contre les discriminations
Libertés individuelles et lutte contre les discriminations

Réviser l’article 150 de la Constitution...

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Laïcité
Laïcité
Laïcité

Inscrire la laïcité dans la Constitution...

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Asile et migration
Asile et migration
Asile et migration

Fixer des critères clairs, objectifs et...

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Europe
Europe
Europe

Imposer les grandes fortunes au niveau...

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International et défense
International et défense
International et défense

Reconnaitre officiellement l’Etat de Palestine Renforcer...

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Fiscalité
Fiscalité
Fiscalité

Augmenter les salaires de 300 euros...

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Introduction

Logement

Emploi

Santé

Protections sociales

Économie

Planification écosociale et durable

Services publics

Enseignement et Culture

Démocratie

Libertés individuelles et lutte contre les discriminations

Asile et Migration et International

Fiscalité

Index

Introduction

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LES GRANDES LIGNES DU PROGRAMME DU PS

Dérèglement climatique, épidémie mondiale, guerres en Ukraine, au Proche- Orient ou dans l’est du Congo, l’actualité est pleine de tensions et de dangers. Si ces périls paraissent lointains, les conséquences s’en font ressentir sur notre vie quotidienne, sur notre santé, sur le coût de la vie, sur l’emploi et sur notre environnement.


Dans ces circonstances difficiles, nous, socialistes, voulons réaffirmer notre volonté de protéger les citoyennes et citoyens, de les soutenir dans leur vie de tous les jours, pour les aider à affronter les difficultés et à réaliser leurs rêves et leurs projets. Quand les temps sont difficiles, plus que jamais, il faut anticiper, prévoir, préparer l’avenir, pour le façonner plutôt que le subir.


Il faut réaffirmer le rôle essentiel de l’État et de la Sécurité sociale, indispensables pour affronter les crises, personnelles et collectives, soutenir les plus vulnérables, réduire les inégalités.
Il faut rappeler que l’humain doit être au centre de toute chose. Il faut rappeler que c’est à l’économie de s’adapter à nos besoins fondamentaux et aux limites naturelles, et non l’inverse.

Logement

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Emploi

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Santé

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Protections sociales

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Économie

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Planification écosociale et durable

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Services publics

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Enseignement et Culture

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Démocratie

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Libertés individuelles et lutte contre les discriminations

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Asile et Migration et International

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Fiscalité

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Emploi & formation

  • Un travail rémunéré à sa juste valeur
  • Un travail qui assure le bien-être et la santé
  • Un travail qui permet d’acquérir des droits sociaux
  • Un travail pour toutes et tous
  • Des formations qui émancipent et mènent à l’emploi
  • Une concertation sociale renforcée

Santé

  • Deux plans interfédéraux : cancer et maladies chroniques
  • Garantir à toutes et tous l’accès à des soins de santé de qualité
  • De la dépendance à l’autonomie
  • Assurer l’avenir du système hospitalier
  • Renforcer et valoriser la première ligne d’aide et de soins
  • Une approche ambitieuse de la promotion et de la prévention de la santé
  • Assurer un financement stable et suffisant des soins de santé
  • Mieux réguler le secteur pharmaceutique
  • Faire de la santé mentale une grande cause nationale
  • Une meilleure protection de la santé des travailleuses et des travailleurs
  • Intégrer les enjeux environnementaux et climatiques dans la santé publique
  • Un plan d’attractivité pour les métiers du care
  • Le droit à la santé des femmes
  • Une santé numérique inclusive (eSanté)

Droits des femmes

  • Les droits sociaux des femmes
  • La santé des femmes
  • Lutter contre toutes le formes de violences faites aux femmes
  • Les femmes dans la société et les institutions

Protections sociales

  • Un revenu de dignité pour toutes et tous pour éradiquer la pauvreté
  • Un revenu de base pour les 18-25 ans
  • Une individualisation des droits sociaux
  • Un meilleur accès aux droits sociaux pour toutes et tous
  • L’amélioration de la sécurité sociale pour les travailleurs indépendants et les travailleurs de l’économie de plate-forme
  • Un financement plus solidaire et plus stable de la sécurité sociale
  • Des prestations de sécurité sociale supérieure à celles de l’assistance sociale.

Pensions

  • Assurer une pension digne pour toutes et tous
  • Permettre à chacune et chacun de profiter de sa pension
  • Combattre les discriminations en matière de pension
  • Garantir la pérennité de tous nos régimes de pensions

Aînés

Personnes en situation de handicap

Inclusion sociale et lutte contre la pauvreté

Associatif et non-marchand

Economie

  • Promouvoir un nouveau modèle économique
  • Relancer notre industrie
  • Soutenir et accompagner nos PME
  • Renforcer la culture de l’entrepreneuriat

Recherche & innovation

Numérique

  • Renforcer les formations au numérique à tous les stades de la vie
  • Soutenir le développement et l’utilisation du numérique
  • Démocratiser l’accès au numérique et garantir des services publics accessibles pour tous
  • Mieux réguler les outils et technologies liés au numérique

Planification écosociale et durable

Aménagement du territoire et ruralité

Mobilité

Énergie

Agriculture nourricière

Biens environnementaux communs

Bien-être animal

Logement

Services publics et fonction publique

Entreprises publiques

Justice

Sécurité

  • La sécurité civile
  • La police
  • Coordination de la politique nationale de sécurité
  • Services de renseignement
  • Planification d’urgence et la gestion de crise

Pouvoirs locaux

Enseignement obligatoire

Enseignement de promotion sociale

Enseignement supérieur

  • Un enseignement supérieur accessible et inclusif à toutes et tous
  • Choisir et réussir ses études
  • Des équipes éducatives et administratives mieux armés pour remplir leurs missions
  • Un enseignement supérieur justement financé
  • Un enseignement supérieur au plus proche des étudiant.e.s et adapté à leurs besoins

Droits de l’enfant et soutien aux familles

Aide à la jeunesse

Culture

  • Accentuer la place de la culture dans la société
  • Ancrer territorialement la culture pour la rendre plus accessible
  • Miser sur une politique culturelle d’éducation permanente et de jeunesse
  • Faire rayonner les talents à travers des institutions culturelles fortes
  • Promouvoir l’importance économique, sociale et territoriale de la culture
  • Soutenir les différentes fonctions culturelles
  • Répondre aux spécificités sectorielles
  • Repenser la gouvernance

Médias

Patrimoine

Tourisme

Sport

Démocratie et engagement citoyen

Libertés individuelles et lutte contre les discriminations

  • Lutter contre le racisme
  • Lutter contre les LGTBQIA+phobies
  • Garantir le droit à disposer de son corps et à l’autonomie sexuelle
  • Protéger les libertés face aux nouvelles technologies

Laïcité

Asile et Migration

Europe

  • Renforcement de la démocratie et défense de l’état de droit
  • Une Europe du travail sociale et digne
  • Une Europe forte sur le plan économique
  • Une fiscalité européenne
  • Les accords de commerce et d’investissement
  • Une Europe inclusive
  • Une défense européenne
  • Une Europe en transition climatique
  • Une Europe solidaire sur le plan migratoire
  • Une Europe des régions et des communautés

International et Défense

  • Ecosocialisme à l’international
  • Renforcement des synergies entre les Affaires étrangères, la Défense et la Coopération
  • Diplomatie et représentation des entités fédérales et fédérées
  • Commerce à l’international
  • Enjeux internationaux spécifiques
  • Coopération au développement
  • Défense des droits fondamentaux à l’international
  • Une Défense renforcée et européenne au service de la paix et de la société

Fiscalité

  • Une fiscalité plus juste et équitable
  • Une fiscalité plus incitative et durable
  • Lutter contre la fraude fiscale et douanière et adapter la législation en vue d’éviter l’évasion fiscale
Index

Emploi & formation

Le travail est la valeur centrale du PS. Il s’agit du meilleur levier de se prémunir contre la pauvreté. 

Le travail est également vecteur d’émancipation et de reconnaissance sociales. Cependant, le travail peut également constituer une souffrance qui entraine des difficultés de santé ou des accidents de travail. Le PS a déjà engrangé de grandes avancées pour permettre au plus grand nombre d’avoir un emploi de qualité mais poursuivra les combats pour améliorer les conditions de travail.

Santé

Droits des femmes

La défense des droits des femmes est, plus que jamais, au cœur du combat socialiste. À ce sujet, le PS identifie quatre axes prioritaires :

  • Les droits sociaux des femmes ;
  • La santé des femmes ;
  • La lutte contre toutes les formes de violence à l’égard des femmes ;
  • La place des femmes dans la société et les institutions.

Protections sociales

Pensions

Aînés

En moyenne dans les pays de l’OCDE, la part de la population âgée de 80 ans et plus devrait presque doubler d'ici 2050.La même tendance se dégage en Wallonie. D’après l’IWEPS, en 2070, 27% de la population aura plus de 65 ans et 11% plus de 80 ans. Cette évolution démographique a des implications considérables dans des secteurs aussi divers que la santé ou le logement.

Le PS, grâce au travail de Karine Lalieux, a engrangé une revalorisation très importante du calcul de la pension des indépendants et une garantie de revenu aux personnes âgées (Grapa) atteignant le seuil de pauvreté pour les isolés. Au niveau régional, Christie Morreale, a ouvert près de 1.413 nouvelles places au sein des maisons de repos et la requalification de 4.491 de lits de maisons de repos (« MR ») en lits de maisons de repos et de soins (« MRS »), augmenté le personnel d’encadrement, revalorisé des médecins coordinateurs et conseillers, augmenté le nombre de référents ‘démence’, créé 105 logements d’habitats solidaires destinés aux personnes en perte d’autonomie.

Le PS propose de :

  • Renforcer la présence des ainés dans les productions culturelles, audiovisuelles et les médias en général ;
  • Garantir la participation et la consultation des seniors dans l’espace public en rendant obligatoires dans chaque commune les conseils consultatifs communaux pour les ainés (CCCA) et promouvoir le rôle social des ainés. Ceux-ci s’investissent dans leur quartier, leur famille et dans le secteur associatif ;
  • Favoriser les offres de quartier que sont les réseaux d’aide informels et de voisinage et soutenir les initiatives socio-culturelles tels que les jardins partagés ;
  • Développer l’habitat intergénérationnel public en levant les freins entravant la solidarité entre jeunes étudiants et seniors (statut cohabitant, contraintes urbanistiques, etc.) ;
  • Accroître les offres de mobilité accessibles aux seniors en ce compris pour accéder à la culture et aux loisirs ;
  • Assurer pour les seniors un meilleur accès aux soins primaires grâce à la gratuité des soins chez le médecin généraliste et le dentiste ;
  • Assurer un meilleur remboursement des implants et prothèses dentaires et abaisser les seuils de remboursement des lunettes et appareils auditifs ;
  • Adopter en début de législature un plan interfédéral « autonomie » qui englobe l’ensemble des actions à mener sur les aspects physique, psychique et socio- économique et créer un forfait individualisé d’autonomie dont les montants seraient modulés en fonction du niveau de la perte d’autonomie et des revenus de la personne ;
  • Augmenter le contingentement d’heures de prestation d’aides à domicile et étendre la liste des lieux d’intervention des services d’aide aux familles (SAFA) ;
  • Revoir les quotes-parts payées par les bénéficiaires des SAFA pour les rendre plus accessibles financièrement ;
  • Accroître les offres de mobilité accessibles aux seniors ;
  • Développer et mieux financer, pour les rendre plus accessibles pour les ainés, l’offre de centres de jour y compris ceux qui ne sont pas adossés à une MR/MRS ;
  • Augmenter l’offre de projets d’habitats groupés solidaires et inclusifs intégrant un aspect de coordination, une dynamique de vie commune et un soutien des habitants dans leur quotidien ;
  • Développer des alternatives innovantes d’habitat, d’accueil, d’hébergement en créant des structures intermédiaires entre le domicile et la maison de repos ;
  • Favoriser et financer la construction de plus de résidences-services sociales ;
  • Lutter contre la marchandisation du secteur de l’accueil, de l’hébergement et du soin ;
  • Poursuivre l’effort de reconversion de lits MR en lits MRS ;
  • Mieux intégrer les enjeux de santé mentale et la vulnérabilité de certains résidents au sein des MR/MRS ;
  • Renforcer la prise en charge adaptée de la démence et de l’Alzheimer.

Personnes en situation de handicap

Le PS souhaite des milieux de la petite enfance, un enseignement, des formations adaptés aux besoins spécifiques des personnes en situation de handicap, ainsi qu'un accès à un monde du travail responsabilisé pour permettre aux travailleurs en situation de handicap de s’épanouir professionnellement. Le PS vise également un environnement urbanistique, des logements, des transports en commun, une mobilité douce ou motorisée, qui n’entravent pas leur liberté de circuler. Quand cette émancipation par l’enseignement, la formation, le travail n’est pas possible pour la personne en situation de handicap, alors les allocations qu’elles perçoivent pour compenser la réduction de leur capacité à exercer une profession doivent être à la hauteur du coût de la vie et leur permettre de vivre dignement. Deux concepts sont mobilisés dans cette approche : les aménagements raisonnables et l’universalisme.

En matière de petite enfance, enseignement obligatoire et supérieur, le PS propose de :

  • Intensifier le système des équipes volantes de puéricultrices formées aux besoins spécifiques des enfants en situation de handicap.
  • Organiser des garderies et un accueil extra-scolaire professionnel avant et après les heures scolaires dans toutes les écoles de l’enseignement spécialisé.
  • Inclure une dimension « handicap » dans le cadre de l’EVRAS.
  • Poursuivre les travaux d’amélioration de l’offre de transport scolaire avec les Régions et analyser la faisabilité, y compris financière, de mettre en place un système de transport dépendant de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
  • Simplifier et digitaliser les démarches administratives que doivent effectuer les services d’accueil et d’accompagnement (SAA) de l’enseignement supérieur pour introduire leurs dossiers auprès des services de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
  • Renforcer la collaboration entre l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) et l’Agence pour une vie de qualité (AVIQ).
  • Augmenter le montant des bourses d’études en fonction du surcoût que génère le handicap dans le cadre des études supérieures.

En ce qui concerne les formations et le monde du travail, le PS propose de :

  • Renforcer le rôle social des entreprises de travail adapté (ETA).
  • Renforcer l’offre de formation à l’attention des personnes en situation de handicap.
  • Harmoniser les obligations d’engagement de personnes en situation de handicap dans toutes les administrations fédérales, régionales et locales.
  • Renforcer les missions du comité pour la prévention et la protection au travail (CPPT) quant à l’intégration des travailleurs en situation de handicap par tous les dispositifs utiles tels que les aménagements raisonnables.
  • Fixer, pour les entreprises de plus de 50 travailleurs, un quota de travailleurs en situation de handicap ainsi que les conditions pour atteindre celui-ci.

En ce qui concerne les allocations et services d’aide, le PS propose de :

  • Intégrer l’allocation de remplacement de revenus dans la sécurité sociale.
  • Supprimer progressivement la limite d’âge fixée à 65 ans pour la reconnaissance du handicap comme condition d’octroi des aides matérielles (dont les aménagements du domicile) en Wallonie.
  • Automatiser les droits dérivés des allocations des personnes en situation de handicap.
  • Développer des services de prise en charge individualisé et/ou collective, adaptés aux besoins des personnes en situation de handicap et en nombre suffisant. Pour ce faire, revoir le budget d’assistance personnelle (BAP). Au lieu d’un budget alloué à la personne, il faut pouvoir mettre en place des prestations délivrées par des services collectifs subventionnés.
  • Poursuivre l’accès aux droits sociaux pour les aidants proches.

Concernant les soins de santé, le PS propose de :

  • Former les professionnels de la santé et de l’aide à la personne à interagir avec les personnes en situation de handicap.
  • Créer une équipe de liaison avec du personnel formé à l’interaction avec les patients en situation de handicap.
  • Inciter les hôpitaux à adapter leur matériel de consultation.
  • Prévoir un trajet de soins spécifique pour les personnes en situation de handicap présentant une déficience intellectuelle pour le diabète.
  • Permettre le remboursement des consultations chez un logopède pour toute personne en situation de handicap sans limite de test de QI.

Concernant l’environnement, les logements adaptés et les transports publics, le PS propose de :

  • Poursuivre et intensifier le programme conjoint de la SNCB et d’Infrabel en matière d’accessibilité des gares.
  • Développer une offre de services adaptés à la réalité des personnes en situation de handicap : guides numériques inclusifs, présence d’assistants de mobilité, développement de formations inclusives pour le personnel d’accueil dans les gares et du personnel d’accompagnement.
  • Soutenir davantage la construction et la rénovation de logements publics, principalement sociaux, selon les meilleures normes environnementales et énergétiques, et qui prennent en compte les besoins spécifiques des personnes à mobilité réduite.

A propos de la participation citoyenne, le PS propose de :

  • Donner une réalité juridique au concept du handistreaming qui est l’inclusion des besoins et droits des personnes en situation de handicap dans toutes les politiques.
  • Favoriser l’émergence de conseils consultatifs de la personne en situation

Inclusion sociale et lutte contre la pauvreté

La crise sanitaire suivie par la guerre en Ukraine et la hausse importante des prix de l’énergie ont plongé de nombreuses personnes dans des situations de précarité. Elles ont également mis à rude épreuve les structures d’aide sociale. Le PS a agi à tous les niveaux de pouvoir où il était présent.

Au niveau fédéral, les allocations sociales les plus basses ont été augmentées significativement. La pension minimum a progressé de près de 350 euros net par mois, atteignant 1.640 euros net pour une carrière complète, et la garantie de revenus aux personnes âgées pour les isolés est désormais supérieure au seuil de pauvreté. Les minima en termes de chômage pour les personnes isolées s’en rapprochent. Le revenu d’intégration sociale a été augmenté de plus de 30% et l’allocation de remplacement de revenus pour les personnes en situation de handicap de plus de 35%. De nombreuses enveloppes budgétaires ont également été débloquées pour soutenir les ménages face à la flambée des prix de l’énergie avec notamment l’extension du tarif social, la baisse de la TVA sur le gaz et l’électricité et les 1.000 euros de forfait énergie pour les classes moyennes.

Au niveau régional, les relais sociaux urbains ont été renforcés et deux nouveaux relais sociaux ont été créés. Le budget consacré aux dispositifs « Housing First » a été quadruplé et les maisons d’accueil, les maisons de vie communautaire et les abris de nuit ont été considérablement refinancés. L’aide alimentaire a bénéficié d’enveloppes budgétaires supplémentaires pour faire face à la crise. Globalement, sous l’impulsion des socialistes, le gouvernement wallon a fait de la lutte contre la pauvreté une priorité transversale depuis 2019.

Malheureusement, la pauvreté est encore très loin d’avoir été éradiquée dans notre pays. En Belgique, près d’une personne sur cinq vit sous le seuil de pauvreté (une sur trois à Bruxelles et une sur quatre en Wallonie).

Le travail est le meilleur levier pour sortir de la pauvreté. Le PS défend des mesures relatives au salaire minimum. Le PS entend s’assurer que personne ne sera laissé de côté y compris ceux qui sont temporairement ou définitivement dans l’incapacité de travailler. Pour les personnes n’ayant pas accès aux mécanismes de sécurité sociale, la protection sociale contient également des mécanismes d’assistance sociale, avec notamment le revenu d’intégration sociale et la garantie de revenus aux personnes âgées. Sans ces systèmes redistributifs de protection sociale, près de 42% de la population serait en situation de pauvreté. Ces systèmes sont donc essentiels mais malheureusement encore imparfaits et insuffisants.

Le PS propose d’augmenter toutes les allocations au-dessus du seuil de pauvreté en créant un revenu de dignité présentant les caractéristiques suivantes :

  • Socle commun aux revenus de remplacement dans les trois régimes de sécurité sociale et aux allocations d’assistance (RIS, allocation de remplacement de revenus pour personnes en situation de handicap) ;
  • Équivalent à 110% du seuil de pauvreté pour une personne isolée ;
  • Octroyer sans analyse de la situation familiale des personnes.

Le PIIS se construit dans une perspective de collaboration et de dynamique positive. Il s'inscrit dans une optique de décloisonnement du réseau. Le réseau est composé du/de la jeune, commanditaire, du CPAS et des partenaires. L'accompagnement doit se dérouler à partir des besoins du (de la) jeune et avec la participation active de celui (celle)-ci.

Avec ce type de public avec lequel une relation de confiance est déjà difficile à établir, les acteurs de terrain soutiennent cette évolution du PIIS plus 'partenarial' que 'répressif' comme c’est le cas actuellement où des sanctions sont prévues en cas de non-respect des clauses du contrat (suspension du RIS). En outre, des évaluations ont été réalisées au cours de la législature 2019-2024 démontrant des problèmes par rapport au cadre actuel du PIIS.

Le PS propose de réformer le Projet individualisé d’intégration sociale (PIIS) en un véritable projet partenarial d’accompagnement visant l’inclusion sociale et l’émancipation en veillant à :

  • Maintenir la formalisation d’un projet d’accompagnement pour chaque bénéficiaire du revenu d’intégration qui le souhaite ;
  • Supprimer la logique de sanction liée à ce projet ;
  • Formaliser dans la législation l’établissement de partenariats dans le cadre du projet d’accompagnement tout en gardant de la souplesse pour les travailleurs sociaux ;
  • Avoir une logique de réciprocité dans les différentes actions présentes dans le projet. Tant le bénéficiaire que le CPAS et les partenaires doivent s’engager à des actions pour mener à bien le projet ;
  • Supprimer la rigidité du délai de trois mois pour la conclusion du projet. La suppression de la logique de sanction et d’obligation entraine la suppression de la rigidité du délai de trois mois pour conclure un projet ;
  • Accorder un subside supplémentaire aux CPAS pour chaque projet partenarial en cours afin de donner les moyens aux CPAS pour mener à bien ce travail ;
  • Accorder un budget aux CPAS pour former les travailleurs sociaux aux différentes modalités du projet.

Avoir un logement et se sentir chez soi est absolument essentiel à l’émancipation de chacune et chacun. Et pourtant, de nombreuses personnes vivent encore dans une situation de sans-abrisme. Le PS veut promouvoir les projets housing first qui permettent de fournir un accès au logement pour des personnes vivant dans la rue. Le PS propose d’octroyer le tarif social sur base d’un critère de revenu et non plus de statut afin d’élargir le nombre de catégories de personnes pouvant bénéficier du tarif social. Le PS propose d’élargir l’accès au tarif social en l’octroyant sur base du revenu et plus sur base du statut et créer un dispositif de tarif social intermédiaire pour protéger les classes moyennes et éviter les effets de seuil du tarif social actuel.

Dans l’Union européenne, ce sont près de 644.000 décès prématurés qui auraient pu être évités, selon l’OCDE, grâce à de meilleures politiques de prévention. La Belgique n’est pas particulièrement un bon élève dans ce domaine. Si notre système de santé continue à être performant, c’est en réalité en surinvestissant dans le curatif pour pallier les carences du préventif.

Avec pour objectif de rendre gratuites les prestations de première ligne de soins préventives, le PS propose de supprimer les tickets modérateurs pour toutes les prestations des médecins généralistes et les soins préventifs, conservatoires et réparateurs chez les dentistes et instaurer, ainsi, une véritable gratuité des soins de base.

La numérisation a des impacts importants sur l’accès aux services publics et sur les droits des personnes les plus fragiles. Ces impacts exacerbent les inégalités et créent de nouveaux risques d’exclusion sociale. Le PS propose notamment de garantir légalement et sans surcoût l’accès aux services publics notamment en luttant contre la fermeture des guichets physiques et la dématérialisation des services à l’usager. Le PS propose de :

  • Maintenir les guichets physiques accessibles en termes de plages horaires et de localisation ;
  • Maintenir un accueil physique obligatoire ;
  • Prévoir des services à domicile pour les personnes ne pouvant pas se déplacer ;
  • Maintenir des modalités alternatives au numérique et l’absence de surcoûts pour ces modalités. Aucune démarche ne doit être exclusivement numérique.

La pauvreté infantile est une réalité en Belgique. Les difficultés de revenus dont sont victimes les parents se répercutent chez ceux-ci. Karine Lalieux, Ministre socialiste chargée de la lutte contre la pauvreté, a soumis à la Commission européenne son plan d’action nationale concernant la Garantie européenne pour l’enfance. Ce plan identifie quatre axes prioritaires, dont une éducation de qualité, un accès effectif et gratuit à des soins de santé de qualité, un accès à une alimentation suffisante et saine et surtout un accès à un logement adéquat.

En outre, Frédéric Daerden, Ministre socialiste du Budget en Fédération Wallonie-Bruxelles, a fait adopter un décret en octobre 2023 pour pérenniser les repas scolaires gratuits, de qualité et durables dans les écoles pilotes (308 implantations qui représentent 28.000 repas gratuits).

Il faut poursuivre cette lutte. Dès lors, le PS propose de :

  • Offrir un repas chaud de qualité à tous les élèves de l’enseignement fondamental ;
  • Garantir une place d’accueil de la petite enfance à un tarif accessible à chaque enfant ;
  • Faciliter la pratique du sport, des activités culturelles et des loisirs après l’école en intégrant la question du transport afin de garantir un accès à tous les enfants et de façon à éviter les déplacements et les allers-retours des parents ;
  • Accorder le bénéfice de la carte « famille nombreuse » à toutes les familles monoparentales ;
  • Rendre plus accessible et développer l’offre du Service des créances alimentaires (SECAL). Il faut étendre davantage l’accessibilité et le contenu des services du SECAL. Plus précisément, le PS propose de : o Étendre le montant maximal des avances à 350 euros par enfant ; o Étendre l’intervention du SECAL aux frais extraordinaires exposés par le parent solo et non couverts par les créances alimentaires et aux pensions alimentaires dues entre ex-conjoints ; o Renforcer les moyens du SECAL ; o Créer un fonds universel des créances alimentaires. Le SECAL doit devenir un fonds universel sur le modèle de l’agence de recouvrement et de l'intermédiation des pensions alimentaires en France (ARIPA).

Le PS souhaite être encore plus ambitieux d’autant que la Belgique assume la présidence de l’Union européenne durant ce premier semestre. C’est pourquoi le PS portera à l’échelle européenne sa volonté de mettre en place à l’échelle européenne un programme d’éradication de la pauvreté infantile en 15 ans et visant à garantir à tout enfant un accès au logement, à l’école, à une alimentation de qualité, aux soins de santé et à la culture.

Associatif et non-marchand

Le secteur du non-marchand représente plus de 600.000 emplois en Belgique et environ 200.000 emplois rien qu’en Wallonie (un emploi sur cinq de la région). Il représente également près d’un cinquième du PIB wallon.

Le secteur est constitué de sous-secteurs très divers, que ce soit la santé, l’action sociale, l’enfance, la culture ou l’aide à la jeunesse. Une large majorité des emplois sont occupés par des femmes et les travailleurs à temps partiel y sont surreprésentés. La spécificité du secteur est sa nature économique « non-marchande » générant du profit social.

Pour toutes ces raisons, les pouvoirs publics soutiennent financièrement le secteur afin de lui permettre d’assurer ses missions. Au cours de la législature 2019-2024, sous l’impulsion des socialistes, des moyens importants ont été dégagés dans le cadre des accords du non-marchand. La Wallonie a alloué une enveloppe historique de 260 millions d’euros et la Fédération Wallonie-Bruxelles a alloué une enveloppe de 35 millions d’euros (revalorisation des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs et embauche de nouveau personnel). Néanmoins, le secteur reste en manque de moyens financiers structurels.

Le PS propose de :

  • Préférer les financements structurels aux appels à projets. Le problème de ces financements est double : pas de certitude sur le renouvellement du financement et les montants octroyés dans le cadre des appels à projets doivent être utilisés dans une période bien définie et ne peuvent faire l’objet de report pour une période suivante ;
  • Promouvoir la mise en œuvre de processus de simplification administrative concertés entre les administrations et les associations qu’elles subventionnent ;
  • Introduire une réduction progressive, collective et concertée du temps de travail pour les travailleuses et les travailleurs de plus de 50 ans et favoriser la réduction collective et concertée du temps de travail ;
  • Soutenir l’intégration socioprofessionnelle des personnes éloignées du marché de l’emploi et le développement d’activités non-marchandes en améliorant les dispositifs des articles 60 et 61 : augmenter le soutien accordé aux CPAS dans le cadre de cette mission et prolonger la durée possible des contrats liés à ces dispositifs. Actuellement, ils sont limités à une durée permettant l’accès aux allocations de chômage. Certains travailleurs voient donc leur contrat se terminer alors que tout se passe bien et que les maintenir en poste pour une plus longue durée serait opportun dans le cadre de leur intégration socioprofessionnelle ;
  • Maintenir le dispositif APE à la fois comme outil de soutien structurel à l’emploi dans le secteur non-marchand et comme moyen de rencontrer les besoins émergents, de financer l’innovation sociale, de cibler prioritairement les secteurs qui répondent le mieux aux besoins de la population tout en bénéficiant aux publics les plus fragilisés.

Economie

Le PS définit quatre axes prioritaires pour un développement économique soutenable :

  • Promouvoir un nouveau modèle économique ;
  • Relancer notre industrie ;
  • Soutenir et accompagner nos PME ;
  • Renforcer la culture de l’entrepreneuriat.

Recherche & innovation

La recherche est au cœur du développement de nos sociétés et permet de nourrir notre esprit, d’étudier, d’évaluer, et d’améliorer notre vie en société dans tous les domaines. Pour le PS, la recherche doit pouvoir bénéficier avant tout d’une impulsion publique. La présence forte et engagée de l’État dans la recherche et l’innovation permettra de prendre des orientations plus souhaitables pour les enjeux sociaux, sociétaux et de développement durable. Dans ce cadre, le PS propose de :

  • Doter le FNRS et les universités de moyens pour de la recherche à risque et disruptive, à la base des prestigieuses bourses ERC, afin d’orienter et de renforcer l’approche transversale des disciplines de recherche pour les enjeux tels que la transition durable ;
  • Augmenter le financement pour l'engagement de chercheurs supplémentaires à tous les niveaux, en associant des financements de fonctionnement via les outils actuels. A cette fin, par exemple, dans le cadre notamment des projets wallons, le PS est favorable à l’engagement de chercheurs via des bourses afin d’augmenter le nombre de chercheurs ;
  • Renforcer la recherche en économie et en finance alternatives de façon à promouvoir des formes de développement économique durable et en adéquation avec les défis sociaux ;
  • Rendre gratuit l’accès aux collections permanentes des institutions scientifiques et musées fédérales ;
  • Poursuivre la rénovation des musées fédéraux et le redéploiement du pôle culturel, scientifique et récréatif du Cinquantenaire dans la perspective du bicentenaire de la Belgique et concevoir un programme d’expositions grand public qui culminera en 2030 ;
  • Promouvoir la Belgique dans la politique scientifique au niveau international et européen notamment avec la candidature de notre pays (avec les Pays-Bas et l’Allemagne) pour héberger le « Télescope Einstein», infrastructure de recherche européenne pour la détection des ondes gravitationnelles et le renforcement du financement du Centre Climat et de la recherche climatique en général afin de soutenir le développement de mesures d’adaptation et de mitigation dans la lutte contre les changements climatiques.

Numérique

Planification écosociale et durable

La réussite de la transition climatique juste implique une sortie de la logique de la surproduction, du surprofit et de la surconsommation pour se diriger vers la garantie des droits fondamentaux et d'un avenir durable. Selon le PS, une telle dynamique nécessite d'opter pour la planification écosociale.

Il s'agit d'une méthode de gouvernance donnant la priorité à la satisfaction des besoins essentiels des populations et la protection des plus vulnérables tout en s'assurant de la stabilisation du climat, des écosystèmes et des ressources. La puissance publique sera au cœur de la planification écosociale afin d'accélérer la transition climatique. Elle définira les priorités de production et de consommation, elle pilotera les investissements publics et l'innovation et réduira drastiquement les incertitudes sociales et économiques. Pour instaurer la planification écosociale, le PS travaillera sur trois axes fondamentaux qui seront atteints à travers la mise en place de diverses mesures :

  • Organiser la planification écosociale en étant à l'écoute des différents acteurs économiques et sociaux de la transition. Les pouvoirs publics doivent mettre en place les outils nécessaires pour garantir la coordination et la concertation entre les différents niveaux de pouvoir et les différents acteurs concernés à travers notamment :

    • La construction d'espace de débat public sous forme d'initiative démocratique citoyenne ;
    • L'adoption d'un cadre législatif instaurant une planification écosociale, durable et citoyenne et coordonnant les différents niveaux de pouvoir ;
    • La mise en œuvre d'une politique de formation et d'emploi en lien avec la transition climatique se basant sur une approbation collective ;
  • Garantir de nouveaux droits sociaux et environnementaux afin de protéger les ménages face aux risques et vulnérabilités dus aux crises environnementales et géopolitiques. Il s'agit d'activer des leviers comme :

    • L'intégration d'une nouvelle branche à la sécurité sociale ;
    • L'élaboration des basiles en matière d'adaptation aux différents niveaux de pouvoir, principalement le niveau local ;
  • Mettre en place des outils de financement via notamment :

    • La mise en place d'un plan financier pluriannuel, à la fois incitateur et protecteur, qui oriente les investissements publics et privés vers les objectifs de neutralité et de solidarité ;
    • L'établissement d'une imposition juste sur le capital et sur les transactions financières ;
    • L'arrêt des investissements publics européens et nationaux dans les énergies fossiles en définissant un calendrier pour la suppression progressive des subventions et en analysant les impacts socioéconomiques dans les secteurs concernés.

Aménagement du territoire et ruralité

La Wallonie doit répondre à de nombreux défis d'ordre social, environnemental et économique. Pour y parvenir, la transformation du territoire wallon urbain et rural est indispensable. Pour le PS, les politiques de l'aménagement du territoire doivent être en mesure de rendre la Wallonie davantage résiliente, inclusive, créative et sobre. Il importe de construire ces politiques à partir des forces, des faiblesses, des opportunités et des contraintes locales.

Pour la prochaine législature, le PS axe son action sur trois objectifs fondamentaux :

  • Mettre en place une planification territoriale juste et durable. Les révisions du schéma de développement du territoire (SDT) et du code du développement territorial (CoDT) initiées lors de la législature 2019-2024 ont permis de poser les principes des centralités, de l'optimisation spatiale, de l'attractivité territoriale et de la conservation de la nature. Ces avancées stratégiques et législatives nécessitent un ancrage local et une opérationnalisation cohérente et efficace. Le PS veut aller plus loin et propose, à titre non exhaustif, de :

    • Mettre en place une véritable politique foncière publique à l'échelle régionale et déclinée également au niveau pluricommunal. Un opérateur public sera désigné pour coordonner cette politique foncière tout en assurant la résilience territoriale ;
    • Amplifier les efforts de numérisation et de simplification des procédures et des outils en matière d'urbanisme et d'aménagement du territoire ;
  • Adapter le territoire contre les effets du changement climatique et protéger les citoyens et la nature. Pour le PS, il faut réintroduire dans les politiques publiques des notions telles qu'impact, vulnérabilité, exposition, résilience. La protection du territoire et des citoyens doit se baser à la fois sur des politiques d'atténuation des émissions de gaz à effet de serre et sur des politiques d'adaptation contre les effets du changement climatique. Il s'agit notamment de :

    • Mettre en œuvre la politique de sortie progressive de l'étalement urbain et renforcer les efforts en matière de densification, d'usage économe de l'espace et de recyclage foncier ;
    • Élaborer une approche globale et intégrée pour lutter contre les inondations en se focalisant à la fois sur la prévention, la protection, la préparation et la reconstruction. Les citoyens doivent être impliqués dans la mise en place d'une telle approche ;
    • Encourager les initiatives locales de désimperméabilisation et de végétalisation à travers le développement des plans tels que le « plan canopée », « nature dans ma commune » ;
  • Renforcer la transition économique du territoire wallon et tendre vers une société durable et prospère. Dans ce cadre, le PS souhaite assurer la viabilité économique des services et des commerces de proximité et soutenir la reconversion des friches.

Mobilité

Outre les problèmes environnementaux engendrés par la prédominance de la voiture dans nos modes de déplacement, les conséquences socio-économiques de ce modèle sont sans équivoque. À travers sa vision écosociale, le PS prône la mobilité équitable qui agit directement sur l’exclusion sociale. Il s’engage à mettre en place une vision plus globale et intégrée d’une mobilité réinscrite dans l’intégralité de notre mode d’organisation. La part modale des transports publics et alternatifs augmentera en renforçant l’offre et en allant vers une gratuité totale des transports publics. Le PS soutiendra également le développement d’une logistique durable et accessible à tous les acteurs économiques permettant à la Wallonie d’être une plaque tournante dans le transport des marchandises.

Pour instaurer une mobilité équitable et connectée aux différents modes d’organisation, le PS propose notamment de :

  • Structurer le dispositif général de coordination et d’orientation de la politique de mobilité au niveau national et régional en proposant de :

    • Planifier une vision interfédérale de la mobilité et de renforcer les collaborations et le dialogue entre les différents niveaux de pouvoir ;
    • Définir les bassins de mobilité et planifier l’offre de transport sur cette base. Il s’agit de définir et redessiner les bassins de mobilité au regard des réalités et des besoins en mobilité et en cohérence avec les politiques d’aménagement du territoire ;
    • Mettre en œuvre des services de transport à la demande (TAD) de voyageur sur le territoire de la Région et étendre les centrales locales de mobilité. Ces dernières répondront principalement aux besoins de mobilité dans les zones rurales.
  • Faire le choix des transports publics et les rendre plus efficaces, inclusifs et accessibles. Le PS propose principalement de :

    • Instaurer progressivement la gratuité totale des transports publics. Il s’agit de rendre gratuit, dans un premier temps, l’ensemble des transports publics, y compris les trains, pour les 12-18 ans, pour les plus de 65 ans et pour les détenteurs du statut BIM. Dans un deuxième temps, une concertation entre les opérateurs, partenaires sociaux et les entreprises doit être entreprise afin de discuter des différentes modalités de la gratuité et des options financières. Elle doit être basée sur une étude globale du coût et des bénéfices d’un système de transport public gratuit et efficace ;
    • Renforcer la qualité́ de desserte en transports en commun en favorisant des services de transports réguliers, ponctuels et confortables. Ceci nécessite un investissement dans les moyens humains et dans le matériel roulant ;
  • Favoriser les alternatives douces et/ou collectives et les rendre accessibles à tous. Pour y parvenir, le PS souhaite principalement :

    • Développer des plans d’action pour renforcer l’utilisation des vélos, la marchabilité et la mobilité partagée au niveau pluri-communal et communal. Ceci implique le renforcement de la sécurité, de l’entretien et de la qualité des infrastructures et de l’espace public ;
    • Élaborer des incitants fiscaux aux entreprises mettant des véhicules partagés à la disposition de leurs employés et soutenir l’utilisation du budget mobilité ;
  • Rendre la mobilité automobile plus respectueuse de l’environnement en proposant notamment de :

    • Développer les primes à la mobilité́ électrifiée destinées aux ménages modestes et précaires ;
    • Mieux encadrer la publicité́ pour les voitures ;
    • Imposer aux constructeurs automobiles la reprise et le recyclage des batteries des véhicules électriques qu'ils mettent sur le marché́ ;
  • Développer une logistique et une mobilité́ de marchandises durables. Une telle politique doit être accompagnée d’une relocalisation des activités productives, de la création d’emploi et de l’innovation territoriale. Il s’agira principalement de :

    • Évaluer l’opportunité́ d’affectation des terrains aux activités économiques et industrielles en se basant sur le critère d’accessibilité́. Il s’agit dans ce cadre de privilégier les zones et les friches ayant une connexion directe avec les différents réseaux de transport ferroviaire et fluvial ;
    • Développer des incitants financiers privilégiant le recours au transport intermodal ;
    • Investir dans la modernisation et la construction des infrastructures et des terminaux intermodaux et également dans le verdissement des flottes des différents modes de transport ;
    • Limiter progressivement le transport par camion sur les axes où le fret fluvial ou ferroviaire est possible et quand la nature et les délais de livraison de la marchandise le permet.

Énergie

La dépendance de nos sociétés à l’énergie pose désormais des défis considérables, tant au niveau de la gestion des ressources qu'en termes d'impact environnemental et de justice énergétique. Ces défis ont été encore exacerbés par la libéralisation rampante de ce qui est devenu le « marché intérieur de l’énergie ». Ce basculement avait pour objectif proclamé de décloisonner les marchés nationaux et de faire baisser les prix. Une vingtaine d’années plus tard, le contraire ressort clairement : forte hausse des prix, surprofits colossaux et aggravation de la précarité́ énergétique.

Pour le PS, la transition énergétique juste devrait offrir un avenir optimiste à tous les ménages, sans exception. Elle s’articule autour de trois axes fondamentaux :

  • Garantir la sécurité́ d’approvisionnement à travers un mix énergétique flexible et diversifié et une stratégie publique commune ;
  • Réduire les émissions de gaz à effet de serre en sortant progressivement des énergies fossiles ;
  • Garantir l’emploi et des prix abordables pour un accès suffisant à l’énergie et une vie digne.

Pour atteindre ces objectifs, le PS met en place plusieurs mesures notamment pour :

  • Mieux réguler le marché́ de l’énergie afin de réinstaurer la possibilité pour les pouvoirs publics d’intervenir directement sur le marché et de remettre l’équilibre et la prévisibilité. Dans ce cadre, le PS propose notamment de :

    • Développer au niveau européen un mécanisme structurel permettant de fixer le prix de l’électricité́ en fonction du prix moyen de production plutôt que le prix de production des seules centrales marginales au gaz ;
    • Plaider pour un mécanisme de contrôle des prix qui permette d'intervenir en cas de situation exceptionnelle quand le prix moyen de production augmente d’une manière considérable ;
    • Mettre en place un acheteur unique de gaz via une structure publique européenne centralisée ;
  • Se réapproprier collectivement l’énergie par les pouvoirs publics et par les citoyens afin de garantir une énergie accessible, propre et disponible. A travers une réorganisation du système énergétique actuel, le PS propose principalement de :

    • Assurer un rôle de producteur/fournisseur public d’électricité́ au niveau régional via une structure publique ;
    • Appuyer les initiatives de coopératives d’énergie renouvelable et renforcer le développement des communautés d’énergie renouvelable ;
  • Protéger les citoyens contre les augmentations des prix. Il s’agit de mettre en place des tarifs préférentiels pour certaines catégories sociales afin d’assurer la lutte contre la précarité énergétique. Il s’agit de :

    • Élargir l’accès au tarif social en l’octroyant sur la base du revenu plutôt que sur la base du statut ;
    • Créer un dispositif de tarif social intermédiaire pour protéger les classes moyennes et éviter les effets de seuil du tarif social actuel ;
  • Garantir l’approvisionnement et la distribution à travers une planification du mix énergétique qui doit être guidée dans le sens de l’intérêt général. Ainsi, le PS propose notamment de :

    • Planifier à moyen et à̀ long termes l’évolution du mix énergétique européen en concertation avec les États membres ;
    • Consolider les interconnexions électriques avec l’ensemble des pays européens pour préparer le système énergétique européen ;
    • Mettre en place une vision énergétique à long terme pour assurer la sécurité́ d’approvisionnement en électricité ;
    • Assurer la prolongation de dix ans des deux centrales Doel 4 et Tihange 3 pour novembre 2025 selon les accords conclus entre le gouvernement fédéral et Engie lors de la législature 2019-2024 ;
  • Décarboner la production d’énergie et promouvoir la sobriété́ énergétique afin d’atteindre le 100 % renouvelable d’ici 2050 et de réduire la demande énergétique. Le PS souhaite que l’accès aux énergies renouvelable soit socialement équitable et veille à ce que la réduction de la demande n’affecte pas les citoyens les plus vulnérables ;

  • Soutenir les indépendants, les entreprises et les industries en les aidant à réduire leur consommation, à investir dans les énergies renouvelables et à maitriser leur facture pour autant qu’elles maintiennent leur activité en Belgique. Un plan « industrie 2050 » sera établi au niveau européen, national et régional. Il permettra d’identifier les secteurs à soutenir en priorité, de soutenir les reconversions des secteurs devant réduire leurs activités en raison de la transition énergétique (ex : secteur aéronautique, secteur pétrolier et gazier) et de former les travailleurs aux métiers de la transition. Ce plan permettra aussi d’évaluer l’évolution de la demande de matériaux et d’énergie dans les différentes industries belges.

Agriculture nourricière

La situation agricole est également préoccupante en Belgique. La Wallonie a perdu plus de la moitié de ses exploitations depuis 1990 avec à la clé une hausse des exploitations de plus de 100 ha de SAU. Face au potentiel départ à la retraite de 70% des agriculteurs et par manque de repreneurs, les petites et moyennes fermes disparaissent. Ces réalités entrainent un déséquilibre du marché foncier agricole et une difficulté de transmission et d’installation des nouveaux agriculteurs.

Par ailleurs, le métier d’agriculteur devient bureaucratique avec plus de normes, plus de formulaires à remplir pour solliciter les subventions. Les revenus des agriculteurs sont inférieurs de 40 % à 60 % par rapport au revenu moyen du travail des autres secteurs économiques.

Pour le PS, il faut sortir du modèle productiviste actuel qui ne permet plus aux agriculteurs de vivre dignement et dont les impacts sur leur santé (en ce compris leursanté mentale) et l’environnement sont nombreux. Pour y parvenir, il est essentiel d’outiller les agriculteurs et les agricultrices pour leur permettre d’être acteurs de la transition.

Le PS est avec les agricultrices et les agriculteurs pour défendre une agriculture rémunératrice et nourricière. Il plaide pour un nouveau modèle qui doit à la fois protéger la santé et les revenus des agriculteurs et préserver la santé des citoyens et des écosystèmes. Il doit aussi améliorer les conditions des travailleurs des chaînes agricole et alimentaire avec un accès facile à la terre et une rémunération décente. Le PS défendra :

  • Une production agricole écologique, sociétale et éthique doit à la fois nourrir les citoyens, s’adapter aux changements climatiques et protéger les agriculteurs, les agricultrices et les citoyens. Elle doit également rendre accessible les terres agricoles aux jeunes agriculteurs. Pour y parvenir, le PS propose notamment de :
    • Continuer les efforts de réduction progressive de l’usage des pesticides et des produits chimiques qui ont des effets néfastes sur la santé des agriculteurs, des citoyens et des écosystèmes. L’accompagnement des agriculteurs sera renforcé afin de les aider dans le recours aux solutions alternatives non-polluantes. Une telle politique doit s’appliquer au niveau européen afin d’harmoniser les normes ;
    • Amplifier les connaissances et l’accompagnement afin de développer une expertise wallonne en matière de transition agroécologique ;
    • Redéfinir la zone agricole dans le code de développement territorial (CoDT) et y intégrer la fonction « nourricière » comme fonction principale une telle mesure doit s’accompagner par la création d’un plan de protection des zones ayant une fonction nourricière avérée ;
    • Réguler le marché des terres agricoles afin de lutter contre la hausse des prix et les pratiques spéculatives et protéger le foncier public ;
  • Une activité agricole rémunératrice et protectrice des agriculteurs qui garantit des revenus décents, la lutte contre la concurrence déloyale et une distribution équitable des aides de la politique agricole commune (PAC). Ainsi, le PS propose principalement de :
    • Refuser la ratification des accords commerciaux en cours de négociation au niveau européen encourageant un modèle agricole exportateur, non durable et extensif ;
    • Renforcer les interventions de marché afin de garantir des rémunérations plus justes et stables aux agriculteurs européens ;
    • Adopter une loi sur la protection des prix agricoles ;
    • Proposer des critères plus stricts pour la définition du statut d’agriculteur actif afin de mieux cibler les bénéficiaires des aides de la PAC ;
  • Une industrie agroalimentaire durable en redynamisant l’écosystème alimentaire et en encourageant les initiatives de circuits courts notamment au sein des cantines scolaires et des collectivités publiques. Il s’agit également de tendre vers une alimentation équilibrée et accessible pour tous en inscrivant le droit à l’alimentation dans la Constitution, en instaurant un bouclier tarifaire sur les produits alimentaires de base et en soutenant les initiatives citoyennes et les projets d’économie sociale liés à l’agriculture et l’alimentation, etc.

Biens environnementaux communs

Nos sociétés dépendent des ressources naturelles telles que l’eau, l’air, le sol, la biodiversité dans son ensemble à travers des services écosystémiques qu’elles assurent. Indispensables pour couvrir nos besoins vitaux, maintenir notre équilibre mental, renforcer la cohésion sociale, etc., elles sont généralement disponibles de manière limitée, peu renouvelables et doivent être partagées avec les autres vivants de la planète. Historiquement, l’exploitation et la consommation de ces ressources, l’économie linéaire, leur marchandisation, l’imperméabilisation des sols, la production des déchets, etc., ont entrainé avec le temps des conséquences désastreuses tant sur la pérennité des ressources naturelles que sur leur accessibilité à tous.

Plutôt qu’une ressource à exploiter à l’infini, le PS considère l’eau, l’air, le sol, la biodiversité, la nature, la forêt et même les déchets comme étant des biens environnementaux communs. Ils doivent être protégés, valorisés et gérés efficacement et durablement. Leurs bénéfices doivent être distribués équitablement pour que les plus vulnérables peuvent y accéder.

Concernant l’eau, l’air et le sol, le PS veut élaborer des plans d’action transversaux pour maintenir leur bonne qualité. Des mesures d’évaluation et de contrôle seront renforcées pour limiter l’exposition à la pollution. Les citoyens seront davantage informés pour les prévenir par rapport aux risques et les sensibiliser aux enjeux de la santé publique. Le PS propose notamment de :

  • Inscrire dans la Constitution l’accès à l’eau et à l’assainissement comme un droit humain fondamental ;
  • Privilégier la prévention primaire en limitant la pollution à la source. Pour réduire les polluants et en concertation avec l’autorité fédérale, il s’agit notamment de limiter la mise sur le marché des substances toxiques pour la santé et encourager les producteurs à trouver des alternatives ;
  • Consolider l’évaluation, l’analyse et le suivi des contaminants émergeants, notamment les PFAS ;
  • Renforcer les cadres légaux fédéral et régional pour la lutte contre la pollution de l’air intérieur et de l’air extérieur et contre les nuisances sonores ;
  • Faciliter l’accès et le croisement des bases de données environnementales, socioéconomiques et de la santé ;
  • Au niveau européen, défendre l’adoption de la directive relative à la santé des sols et l’atteinte de l’objectif « zéro pollution » d’ici 2050 ;
  • Renforcer la surveillance et le suivi de l’état de santé des sols. Dans ce cadre, il est essentiel de développer des indicateurs de santé selon le type d’utilisation (agricole, urbain, industriel, etc.). Cette surveillance permettra aux acteurs concernés de prendre les mesures nécessaires pour préserver la qualité des sols et assurer leur gestion durable. Il conviendra d’adopter en particulier une approche préventive en ce qui concerne les produits azotés et produits chimiques persistants (type PFAS) ;
  • Améliorer la communication au public sur la qualité de l’air et la qualité des sols.

Concernant la biodiversité, la nature et la forêt, malgré leur rôle crucial dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ils sont actuellement soumis à une pression anthropique qui, associée au changement climatique, modifie leur fonctionnement et entraine leur dégradation irréversible. Le PS veut s’attaquer prioritairement aux causes du déclin : destruction des habitats, pratiques agricoles et sylvicoles intensives, artificialisation des sols, pollution, etc. Il souhaite oeuvrer à leur préservation, leur restauration et leur usage durable. Par ailleurs, le PS prône un accès équitable et durable aux services écosystémiques rendus par la biodiversité, la nature et la forêt. Ainsi, il propose principalement de :

  • Transposer en Wallonie le règlement européen sur la restauration des écosystèmes naturels permettant notamment d’assurer le bon état de conservation d’au moins 30 % d’espèces et d’habitats menacés à l’horizon de 2030 ;
  • Mettre en oeuvre la stratégie Biodiversité 360° proposée durant la législature 2019-2024 par le Gouvernement wallon ;
  • Soutenir les communes pour qu’elles appliquent les dispositions relatives au réseau écologique et aux infrastructures vertes au niveau local et/ou supracommunal ;
  • Encourager les initiatives locales de végétalisation des communs à l’instar des projets de désimperméabilisation, des plans canopée, des plans « nature dans ma commune », etc. ;
  • Améliorer l’état de conservation de la biodiversité forestière et la continuité des liaisons écologiques des forêts ;
  • Développer une vision stratégique de la forêt de demain en impliquant tous les acteurs concernés pour donner un cadre stratégique au programme forestier régional en cours de finalisation ;
  • Assurer l’adaptation de la forêt aux changements climatiques et renforcer sa résilience ;
  • Obliger les propriétaires et les gestionnaires de forêts à améliorer la quantité́ et la qualité́ de l’écosystème forestier et/ou à augmenter ses services écosystémiques ;
  • Renforcer la filière bois wallonne et limiter les grandes exportations du bois wallon ;
  • Inciter la création des coopératives forestières permettant d’instaurer une gestion collective de la ressource et de limiter la fragmentation de la forêt wallonne ;
  • Réformer la loi sur la chasse, en concertation avec les chasseurs, les acteurs de la protection de la biodiversité́, les gestionnaires privés et publics et les utilisateurs des massifs forestiers ;
  • Interdire le nourrissage artificiel du grand gibier permettant le retour à l’équilibre forêt-gibier ;
  • Interdire le lâcher de gibier sauf en cas de repeuplement dans les habitats favorables dans le cadre de plan d’actions de restauration des populations

Concernant les déchets, devenus des déchets-ressources plutôt que des déchetsnocifs, le PS les considère comme une source de matière première secondaire qui se valorise à travers la transition vers une économie circulaire résiliente et socialement responsable. Parmi les mesures visant à réduire, recycler et réutiliser les déchets, le PS propose notamment de :

  • Continuer à̀ défendre, au niveau international, la mise en place d’un traité mondial pour mettre fin à̀ la pollution plastique ;
  • Continuer les efforts de renforcement des normes et d’amélioration de la conception des produits, au niveau européen et fédéral ;
  • Prolonger la durée de garantie légale obligatoire des produits ayant un indice de durabilité́ élevé́ ;
  • Formuler un cadre légal pour lutter contre le gaspillage alimentaire à toutes les étapes de la chaîne ;
  • Viser l’élimination totale des emballages à usage unique. Dans ce cadre le développement d’alternatives réutilisables et de leur chaîne logistique doit être accéléré́ ;
  • Soutenir le secteur de la gestion des déchets pour financer la décarbonation des processus ;
  • Encourager l’utilisation des matériaux recyclés dans le secteur de la construction et valoriser les matériaux issus des projets de démolition.

Bien-être animal

Malgré́ certaines avancées au niveau européen, belge et wallon en matière de bienêtre animal, des efforts sont encore nécessaires pour repenser nos rapports aux animaux. Pour les socialistes, le respect du bien-être des animaux et de leur dignité́ passe par la mise en oeuvre de son projet écosocial dans lequel l’être humain se rapproche de la nature en la respectant davantage. Pour le PS, il est essentiel de construire et de promouvoir de nouveaux modes de production, d’élevage et de consommation d’animaux. Pour y parvenir, il propose notamment de :

  • Mettre en place une politique planifiée en matière de bien-être animal construite sur la base d’une concertation avec les associations et la société civile. Il s’agit principalement de :
    • Favoriser la création de conseils consultatifs locaux du bien-être animal en lien avec le Conseil régional du bien-être animal ;
    • Encourager la mise en place d’un vétérinaire de référence par commune ou par groupement de communes ;
  • Mieux protéger les animaux domestiques et sauvages afin de limiter la maltraitance. Ainsi, le PS propose principalement de :
    • Renforcer le soutien financier destiné aux refuges ;
    • Établir un taux réduit de TVA pour les soins vétérinaires des animaux domestiques ;
    • Réduire la destruction des espèces sauvages et de leurs habitats ;
    • Renforcer les moyens des CREAVES (centres de revalidation des espèces animales vivant à l’État sauvage) ;
  • Mettre en place un élevage, un transport et un abattage plus respectueux des animaux afin d’adopter des méthodes qui prennent mieux en compte la dignité animale en repensant à tout le processus. Le PS propose notamment de :
    • Interdire l’installation des fermes-usines et sortir progressivement de l’élevage intensif ;
    • Réviser le règlement européen sur le transport des animaux en limitant le transport de longue durée sur longue distance ;
    • Autoriser l’abattage à la ferme et renforcer l’offre d’abattoirs de proximité́ ; 
  • Limiter les expériences sur les animaux au strict nécessaire et rendre obligatoires les méthodes de remplacement quand elles sont jugées fiables et ne mettent pas en danger la santé humaine ;
  • Développer une politique de sensibilisation à la condition animale et d’information animale. Il s’agit à titre d’exemple de créer un système d’étiquetage et de label des produits alimentaires en matière de bien-être animal.

Logement

Le droit au logement est un droit fondamental reconnu par la Constitution. Pourtant, la crise du logement qui touche l’Europe entière n’épargne pas notre pays et met à mal le droit à un logement décent et accessible. Le PS s’engage dès lors à poursuivre les efforts pour une politique du logement résolument solidaire et juste garantissant à chacune et chacun, par une régulation publique et par l’action des pouvoirs publics, un logement décent, salubre, à haute qualité énergétique et financièrement abordable, tout en encourageant la mixité sociale et la cohésion des territoires. Le PS met trois objectifs en avant, qui doivent être atteints par la mise en oeuvre de plusieurs mesures :

  • Garantir des logements à prix abordable. Les prix des logements constituent pour de nombreux ménages un véritable obstacle à l’accès au logement. Si les locataires des logements publics sont protégés par les règles de fixation des loyers, la construction de nouveaux logements tant publics que privés ne suffira pas à rééquilibrer le marché tant au profit des futurs acquéreurs que des locataires de logements privés. D’autres mesures sont nécessaires. Le PS propose dès lors de :
    • Encadrer le prix des loyers. Il s’agira de fixer un loyer maximum à ne pas dépasser pour chaque type de bien, en tenant compte de ses qualités et de sa performance énergétique. En outre, l’indexation des loyers des biens ayant une faible performance énergétique sera interdite ;
    • Accentuer la lutte contre les marchands de sommeil et l’insalubrité des logements, tant au niveau régional que communal, et durcir la répression contre les propriétaires en faute. Une action systématique envers ces derniers sera menée axée tant sur l’information et la prévention que sur les sanctions (avec une tolérance zéro pour les récidivistes). Les locataires concernés seront socialement accompagnés, notamment dans leur relogement ;
    • Améliorer l’efficacité des aides, y compris fiscales, à l’accès à la propriété (notamment le chèque-habitat dont l’efficacité sera évaluée) ;
    • Renforcer la politique de crédit social, qui permet à des ménages disposant de revenus précaires, modestes ou moyens d’accéder à un crédit hypothécaire, à des conditions attractives, afin d’acquérir un bien et de l’habiter ;
    • Repenser la fiscale immobilière wallonne, notamment les droits d’enregistrement et le précompte immobilier, pour encourager davantage la rénovation des biens achetés ;
    • Renforcer la mission, exercée par la Société wallonne du logement et les Sociétés de logement de service public, de promotion immobilière et de création massive de logements destinés à la vente, à des prix modérés, à des ménages disposant de revenus modestes ou moyens ;
  • Améliorer la qualité des logements et accélérer leur transition écosociale. Le parc immobilier wallon est majoritairement vétuste et mal isolé. En outre, les marchands de sommeil profitent du manque de logements pour louer des biens indignes. Il y a donc lieu de renforcer les mesures en vue d’améliorer le parc immobilier, et notamment :
    • Poursuivre le vaste plan de rénovation des logements publics ;
    • Accélérer la rénovation des logements privés en accompagnant et aidant de façon plus efficiente les propriétaires et les locataires des logements concernés. Cela passe par le renforcement de la politique de primes et de prêts à taux réduits destinés à financer les rénovations, par la mise en place de tiers investisseurs ou encore par des rénovations collectives par rue et par quartier grâce à des aides et à un accompagnement ciblés des propriétaires. Les Agences immobilières sociales pourront également proposer aux propriétaires de biens en mauvais état une gestion complète « rénovation et location » ;
    • Revoir les critères de salubrité des logements en y intégrant la performance thermique de l’enveloppe du logement et en inscrivant cette mesure dans une régulation stricte des loyers ;
    • Réformer le permis de location afin d’en faire un véritable outil d’amélioration qualitative des logements et de lutte contre les marchands de sommeil ;
    • Instaurer des obligations environnementales et énergétiques ambitieuses mais soutenables, progressives et accessibles. Les normes ne peuvent pas aboutir à une diminution drastique du nombre de logements mis en vente ou en location ;
  • Garantir un logement pour tous. Pour répondre aux évolutions démographiques et sociales, il y a lieu d’amplifier les efforts de création de logements publics ou gérés par les pouvoirs publics. Il s’agira notamment de :
    • Accélérer la mise en oeuvre des programmes de création de logements publics, en compris des logements à destination des étudiants, et mettre en place un droit de tirage pluriannuel à destination des communes et des sociétés de logements destiné à financer la création et la rénovation de logements publics ;
    • Renforcer la prise en gestion de logements privés par les Agences immobilières sociales et lutter contre l’inoccupation des logements, notamment par le financement d’un agent communal dédié à l’identification des logements vides et à la recherche de solutions avec les propriétaires. Les sanctions éventuelles devront être appliquées ;
    • Amplifier le mécanisme imposant aux promoteurs immobiliers privés des charges d’urbanisme permettant par ce biais la création de logements d’utilité publique et la prise en gestion de logements par les AIS ;
    • Promouvoir les projets Housing first, qui permettent de fournir un accès au logement rapide pour des personnes vivant dans la rue. Les communes devront par ailleurs veiller à disposer de suffisamment de logements d’urgence, d’insertion et de transit sur leur territoire ;
    • Développer une vision et une planification supracommunales de l’implantation des logements et du type de logements à créer, afin de répondre aux besoins de l’ensemble de la population. Une plus grande solidarité financière entre les communes sera instaurée, au regard du pourcentage de logements publics sur leur territoire ;

Enfin, le PS propose de généraliser les « maisons locales du logement et de l’énergie » afin de centraliser, au bénéfice des usagers, toutes les informations utiles en matière de logement public et privé, locatif et acquisitif, de performance énergétique, de primes et d’aides disponibles pour l’amélioration des logements et la guidance énergétique. Les usagers pourront ensuite être réorienté vers les services qui peuvent le mieux répondre à leurs besoins.

Services publics et fonction publique

Pour le PS, les services publics doivent plus que jamais garantir l’accès et l’exercice effectif des droits des citoyens, être des vecteurs d’égalité, participer au développement économique, environnemental et social.

Le PS propose de :

  • Veiller à une égalité et une accessibilité pour tous les usagers des services publics. Chacun.e doit bénéficier des prestations du service public sans se trouver en position d’infériorité en raison de sa condition sociale, de son handicap, de sa résidence, ou de tout autre motif. Pour le PS, il convient d’adopter des plans d’action à l’entame de chaque législature afin de disposer d’une planification claire et de favoriser une implication de l’ensemble des acteurs concernés à tous les niveaux de pouvoir ;
  • Rendre la fonction publique attractive et valorisante. Il est indispensable de disposer d’une administration forte, capable d’assurer ses missions, ce qui nécessite de mettre à sa disposition les moyens humains nécessaires à l’accomplissement de ses missions et d’instaurer des conditions de travail et d’évolution de carrière attrayantes. Il est également fondamental que la fonction publique non seulement soit le reflet des membres de la société, mais également favorise la mise en emploi et la valorisation des personnes vulnérables ou discriminées sur le marché de l’emploi. Les services publics doivent conserver leur rôle d’ascenseur social. Le PS souhaite consolider l’expertise interne technique, financière, juridique, etc. des administrations publiques. Les profils recherchés étant souvent très pointus et/ou en pénurie, une politique proactive de recrutement, de formation et de valorisation pécuniaire de l’expertise sera développée ;
  • Poursuivre les initiatives visant à avoir une meilleure gestion du temps de travail, comme l’assouplissement et l’augmentation des mesures relatives au télétravail et au coworking au sein des administrations publiques, ou encore avec la mise en place d’horaires de travail plus souples et généraliser de manière structurelle le droit à la déconnexion. Le droit à la déconnexion a commencé à être consacré dans certains niveaux de pouvoir. Le PS propose de renforcer le droit à la déconnexion et de le consacrer ;
  • Renforcer la gestion durable des bâtiments publics. Pour l’ensemble des bâtiments publics, le PS propose de développer une politique ambitieuse en matière de décarbonation, de préservation des ressources et d’amélioration des performances énergétiques et de production d’énergie renouvelable afin d’atteindre l’objectif de neutralité carbone des bâtiments publics à l’horizon 2050 ;
  • Conforter le dialogue social. Pour le PS, la gestion des administrations publiques ne peut se faire que s’il existe un contact et un dialogue permanent et constructif avec les représentants syndicaux ;
  • Améliorer la gestion de l’administration par le biais des contrats d’administration en les rendant plus souples et plus efficaces afin notamment de permettre leur adaptation rapide à des situations de crise ou de nouvelles priorités sociétales et politiques.

Entreprises publiques

Les entreprises publiques jouent un rôle clé dans la prestation de missions essentielles à la population, et gèrent des infrastructures stratégiques. Elles sont présentes à tous les niveaux de pouvoir (fédéral, régions, communautés et pouvoirs locaux) et couvrent des secteurs aussi variés que la mobilité, l’énergie, les médias, le logement ou encore l’aide au développement économique.

Le PS s’oppose totalement à la privatisation des services publics. Le PS souhaite dès lors protéger le service public de la loi du marché, en instaurant un moratoire européen sur la libéralisation des services publics et confiant l’évaluation de l’impact de ces libéralisations à un office européen indépendant.

Pour le PS, le modèle des entreprises publiques doit être préservé car elles sont les meilleures garantes de la délivrance des missions de service public essentielles à la population, offrent des emplois de qualité ainsi que des standards sociaux élevés et permettent le maintien d’un haut niveau d’investissements dans les secteurs stratégiques, ainsi que le maintien en Belgique des centres de décision. Le PS propose alors de :

  • Garantir l’universalité d’accès de leurs missions dans un contexte de digitalisation croissante, en maintenant notamment des moyens de communication directs en physique entre les entreprises publiques et les citoyens ;
  • Maintenir l’ancrage public, en ne diminuant pas la participation de l’Etat dans les entreprises publiques autonomes, en réinstaurant l’interdiction pour l’Etat de passer sous la barre des 50% dans le capital de Bpost et de Proximus, en gardant dans le giron public Belfius et en gardant un engagement public fort dans les entreprises stratégiques (notamment régionales) ;
  • Assurer une gouvernance exemplaire, en réinstaurant des mécanismes de contrôles, notamment en réintroduisant des commissaires du gouvernement et le contrôle externe dans les entreprises publiques en bourse, en mettant fin au détachement de personnel des entreprises publiques dans les cabinets de tutelle ou encore en limitant les écarts de rémunération ;
  • Garantir le dialogue social dans les entreprises publiques, en veillant au respect des procédures de concertations et des libertés syndicales ;
  • Garantir la mixité des genres et la diversité dans les organes de gestion des entreprises publiques, pour viser la parité de genre dans les conseils d’administration et une meilleure représentation des genres au sein des comités de direction, mettre en place des politiques de recrutement qui encouragent activement la diversité des candidats ou encore mettre en place des systèmes de reporting sur la diversité au sein des entreprises publiques ;
  • Faire des entreprises publiques des championnes en matière de durabilité environnementale et de responsabilité sociétale, notamment en fixant des objectifs environnementaux et sociaux (ESG) aux entreprises publiques via les contrats de gestion.

Le PS souhaite renforcer les missions des entreprises publiques pour répondre aux besoins de la population (vieillissement, digitalisation, changement climatique, etc.). Le PS propose de :

  • Étendre les horaires, augmenter les fréquences et renforcer la coordination des transports publics ;
  • Étendre le tarif social télécom aux communications mobiles ;
  • Augmenter la présence de distributeurs de billets dans les bureaux de poste ;
  • Étendre le service de proximité territoriale joué par le réseau de bureaux de poste, notamment pour la lutte contre la fracture numérique ;
  • Préserver et étendre le rôle social du facteur.

Pour le PS, de nouvelles missions de service public doivent être créées pour répondre aux besoins nouveaux. Le PS propose notamment de créer un nouveau service public de l’énergie ou encore de généraliser un service public « taxi social » de mobilité pour les personnes âgées, à mobilité réduite et les demandeurs d’emploi (pour les déplacements liés à la recherche d’emploi).

Enfin, le PS est particulierement attentif à défendre un service public du rail fort et de qualité et de maintenir des services postaux de qualité au service de tous.

Pour le rail, le PS s’oppose à toute privatisation du rail en Belgique. L’ancrage public reste indispensable pour mener une politique de mobilité intégrée et coordonnée avec les sociétés régionales de transport. Le PS propose notamment d’octroyer à la SNCB et à Infrabel des moyens publics suffisants pour réaliser leurs objectifs ambitieux, de s’assurer du maintien de l’architecture du réseau et des investissements nécessaires, et d’améliorer la ponctualité des trains.

Pour les services postaux, il est essentiel d’assurer la continuité des missions de service public. Le PS propose notamment d’assurer un socle de règles sociales communes à l’ensemble du secteur postal et de distribution des colis et de la presse quotidienne, de confirmer les obligations du service universel postal, de renforcer la gouvernance de l’entreprise ou encore de maintenir l’obligation de présence territoriale des bureaux de postes et points de service postal.

Justice

La Justice, fondamentale pour dans notre État démocratique, nécessite un soutien indéfectible des socialistes. L’action du Gouvernement sous cette législature (2020- 2024) avec un refinancement de la Justice, des réformes progressistes, et une ouverture accrue de l'aide juridique a contrasté avec les coupes budgétaires du Gouvernement MR/N-VA (2014-2019). Cependant, ceci reste insuffisant et la Justice reste menacée par les visions néolibérales et conservatrices des droites, face auxquelles le PS s'oppose pour préserver l’indépendance et la qualité du travail de cette institution.

Au-delà de la résistance, le PS entend faire oeuvre de propositions et développer sa vision pour une :

  • Justice toujours plus accessible ;
  • Justice forte et indépendante ;
  • Justice humaine et efficace.

L’accessibilité de la Justice est multidimensionnelle. Il faut lutter contre tous les freins qui empêchent les citoyens de faire valoir leurs droits en Justice. Ces freins peuvent être financiers, sociaux, psychologiques, voire procéduraux. Une Justice accessible est aussi une Justice qui propose aux justiciables des procédures suffisamment efficaces. En matière d’accessibilité à la Justice, le PS propose de :

  • Mettre en place une couverture juridique sur le modèle de la sécurité sociale permettant à tous d’être protégé face au risque judiciaire ;
  • Lutter contre le non-recours au droit à l’aide juridique, par des campagnes d’information et davantage d’automaticité dans son bénéfice ;
  • Diversifier l’aide juridique en développant les cabinets multidisciplinaires d’avocats salariés dédiés aux personnes qui font face à des problèmes qui entremêlent le juridique, le sociale, voire le psychologique ;
  • Favoriser le recours aux procédures de règlement amiables ou les modes alternatifs de règlement des conflits (médiation) qui peuvent être plus aptes à pacifier les relations conflictuelles ;
  • Consacrer le droit à l’accès à un juge, en présentiel. Le développement du distanciel peut être une menace pour le travail de la Justice et les droits des justiciables.

La Justice doit être plus forte afin que son indépendance soit garantie. Sur ce point, le PS appelle à la poursuite de son refinancement afin de recruter davantage de magistrats et de personnels judiciaires, comme les greffiers, de disposer d’infrastructure dignes, et d’outils informatiques adaptés aux besoins du 21e siècle. Le PS demande également qu’un certain nombre de garde-fous soient mis en place afin de veiller à la qualité et à l’indépendance de la Justice. Le PS demande de :

  • Réaffirmer l’ancrage étatique de la Justice et s’opposer à toute forme de privatisation de ce service public ;
  • Encadrer le recours aux ressources numériques qui peuvent être des opportunités pour une Justice plus efficace mais aussi un danger l’indépendance de la Justice et pour les libertés individuelles ;
  • Renforcer les regards et contrôles externes ou internes sur la politique menée en matière de Justice ou sur la qualité du travail judiciaire en renforçant le Conseil supérieur de la Justice, le conseil consultatif de la magistrature, les procédures d’évaluations individuelles des magistrats et en évaluant mieux et de manière systématique les réformes entreprises ;
  • Rendre la profession de magistrat plus attractive en la dotant d’un statut social moderne et en revalorisation le stage judiciaire qui donne accès à cette fonction.

Enfin, le PS formule une série de propositions afin de rendre la Justice pénale plus humaine et plus efficace.

L’efficacité de la Justice pénale exige que l’on fonde les politiques en la matière sur des bases scientifiques. Sur ce point, le PS demande de créer un conseil de la politique pénale et de la réinsertion chargé de conseiller les acteurs politiques, d’améliorer la collecte et la diffusion des statistiques judiciaire ou encore d’évaluer de manière indépendante la politique pénale et ses résultats. Sur cette base, le PS formule une série de priorités. Notamment il demande de :

  • Mieux prendre en compte les victimes dans l’ensemble de la chaine pénale, de l’accueil par les services de police à l’après condamnation ;
  • Lutter contre la criminalité organisée, financière ou qui exploite la vulnérabilité humaine, en axant cette lutte sur les ressources financière de ces organisations (« Follow the money »), en créant un fonds budgétaire, en prévoyant un quota de magistrats spécialisés en criminalité financière, en améliorant l’exécution des saisies et des confiscations, en permettant d’affecter les biens immobiliers saisis au profit de la société civile, en mettant en place un centre de coordination de la traite et du trafic des êtres humains ;
  • Lutter contre l’insécurité routière, en instaurant un système d’amendes augmentées pour les hauts revenus, afin de renforcer leur caractère dissuasif, en renforçant les contrôles routiers ;
  • Moderniser la procédure pénale, en améliorant la cours d’assises tout en préservant son jury populaire, en organisant un recours hiérarchique contre les décisions de classement sans suite, en développant les chambres correctionnelles spécialisées dans la prise en charge de certains faits ou de certains types d’auteurs (procédures accélérées, toxicomanes, violences intrafamiliales) ;
  • Réduire la pression carcérale en promouvant les peines alternatives et en réduisant le taux de récidive. Ceci passe notamment par une réforme du casier judiciaire et de la réhabilitation pénale, le développement de maisons de détention et de transition (prison de petites tailles) qui favorisent la réinsertion, le renforcement de l’aide psychosociale dans les prisons, des gardiens de prison en nombre suffisant pouvant travailler dans de bonnes conditions et la mise en place du mécanisme de surveillance des lieux de détention (OPCAT) ;
  • Revoir le modèle en matière de lutte contre la drogue, en mettant l’accent sur la santé publique, afin de permettre à la Justice et à la Police de se concentrer sur la lutte contre les gros trafiquants :
    • Autoriser et réglementer la production et la consommation de cannabis dans le cadre d’un marché strictement réglementé par l’Etat ;
    • Créer des commissions locales « drogues et addictions » chargées d’assurer la réponse publique face à la consommation de drogues illicites ;
    • Développer les chambres correctionnelles de traitement de la toxicomanie pour les consommateurs qui commentent des délits, et ainsi mettre fin à la spirale infernale de la récidive ;
    • Renforcer la prévention et la réduction des risques (développement des salles de consommation à moindre risque, du testing de drogue dans les milieux festifs et en dehors, relance des projets de distribution d’héroïne médicalisée) ;

Sécurité

Le PS considère la sécurité comme un préalable nécessaire pour le bien-être et l’exercice des droits, notamment sociaux, de chaque citoyen. Il condamne fermement les politiques d'austérité qui ont compromis les services publics de sécurité. Il demande un renforcement substantiel des investissements dans ceux-ci pour répondre aux besoins de la constante évolution de la société. L’approche préventive doit être la priorité pour éviter que les risques surviennent. Toutefois, lorsque cette approche n’a pu préserver la sécurité, l’intervention forte et efficace des services publics de la sécurité s’impose.

Pouvoirs locaux

Les pouvoirs locaux, comme les communes, les provinces et les CPAS, sont des espaces de démocratie, de citoyenneté et de participation qui se trouvent au plus proche des citoyens. Ils sont responsables de la mise en oeuvre d'actions concrètes ayant un impact direct sur la vie quotidienne de tous et jouent un rôle important dans la transition écosociale en concentrant plus de 50% de tous les investissements publics du pays.

Le PS souhaite continuer à renforcer le service public local et sa fonction publique et ancrer les pouvoirs locaux dans la transition écosociale. Ainsi, on pourra améliorer le bien-être des citoyens et la cohésion sociale. Il s’agira notamment de :

  • Améliorer l’accessibilité physique, administrative et numérique des services publics locaux, pour tous les publics ;
  • Renforcer l’information des citoyens et la transparence des décisions prises par les pouvoirs locaux ;
  • Renforcer les aspects écosociaux des actions et des investissements prévus dans les plans stratégiques communaux. L’objectif est de favoriser les projets et actions visant à renforcer l’adaptabilité des entités locaux aux changements climatiques, à réduire leur empreinte environnementale, à promouvoir les énergies renouvelables, la biodiversité, la mobilité durable et la préservation de l’environnement ;
  • Poursuivre la réforme de la fonction publique locale, menée en collaboration avec les syndicats et les pouvoirs locaux, et valoriser les métiers, afin d’attirer les jeunes talents vers les pouvoirs locaux. Pour mieux aménager les fins de carrière, l’expérience pilote de réduction collective du temps de travail sera élargie.

Pour que les services publics locaux puissent être efficaces et autonomes, les autorités tutélaires et subsidiantes doivent leur assurer une prévisibilité financière, simplifier les procédures administratives et faciliter la réalisation des projets locaux. A cet égard, le PS propose de :

  • Favoriser autant que possible l'utilisation du mécanisme de droit de tirage pour les politiques structurelles menées par les communes, tout en limitant les appels à projets aux seules politiques innovantes et aux expériences pilotes ;
  • Simplifier la construction et le traitement administratifs des dossiers des pouvoirs locaux et accompagner ceux-ci dans une transformation numérique efficace et efficiente ;
  • Réviser le cadre légal du fonctionnement et de l'organisation des pouvoirs locaux, y compris le règlement général sur la comptabilité communale, afin de supprimer les contraintes jugées non pertinentes et les complexités inutiles, tout en permettant d’assurer la transparence et le contrôle démocratiques ;
  • Renforcer les synergies et la complémentarité des services locaux entre eux (notamment entre la commune et le CPAS) et entre services locaux et supralocaux ;
  • Renforcer le rôle de soutien, de conseil et d’accompagnement de la tutelle, tout en simplifiant les procédures administratives. Les autorités de tutelle devraient être des partenaires pour les pouvoirs locaux, les aidant à développer des projets et des politiques qui répondent à leurs besoins spécifiques.

Les pouvoirs locaux doivent également pouvoir bénéficier de moyens financiers suffisants pour remplir leurs missions et répondre aux besoins des citoyens. Le PS propose dès lors de :

  • Garantir le respect absolu du principe de neutralité budgétaire sur les finances locales des décisions prises aux autres niveaux de pouvoir. Ce principe de neutralité budgétaire impose que toute décision régionale, fédérale ou de la Fédération Wallonie-Bruxelles ayant un impact sur les finances locales soit entièrement financée ;
  • Veiller à ce que l’Etat fédéral assume sa juste part dans le financement des zones de police, des zones de secours, des CPAS et des pensions des agents locaux, qui relèvent tous des politiques fédérales ;
  • Refinancer au niveau régional les pouvoirs locaux, notamment à travers le Fonds des communes et le Fonds régional pour les investissements communaux.

Le PS souhaite également poursuivre le développement de la supracommunalité en définissant les bassins de vie et en les dotant d’instances représentatives. Les bassins de vie correspondent aux réalités économiques, environnementales, sociales et culturelles des différents territoires qui composent la Wallonie. Les bassins auront pour objectif de se définir, en consultant toutes les forces vives, un projet de territoire de façon à mieux répondre aux enjeux supralocaux, comme ceux du développement économique ou de la mobilité par exemple, et de créer des économies d’échelle.

Enfin, le PS souhaite renforcer le service public provincial, géré par des organes démocratiques propres, et recentrer les missions des provinces a minima autour d’un socle commun comprenant l’action sociale et la santé, la sécurité civile, l’enseignement et la formation professionnelle ainsi qu’un soutien à la culture pour tous et aux institutions culturelles. Le rôle des provinces en soutien des communes sera également amplifié, notamment dans le financement des zones de secours.

Enseignement obligatoire

L’école constitue un des enjeux fondamentaux pour la société d’aujourd’hui et celle de demain. Lieu de vie et d’apprentissage, lieu de sociabilisation et de savoir, lieu d’émancipation et de découverte, l’école est en pleine mutation. Les évolutions sociales, l’individualisation de la société, le numérique, les attentes des jeunes, le rapport au savoir et à l’information bouleversent profondément l’école et obligent à revoir son rôle, son mode de fonctionnement, ses méthodes et son organisation.

Durant les cinq années de la législature 2019-2024, l’école a poursuivi la mise en oeuvre de l’importante réforme systémique qu’est le Pacte pour un enseignement d’excellence. Cette réforme, entamée en 2015 et qui s’inscrit dans une durée longue, a pour ambition d’améliorer considérablement la qualité de notre enseignement et d’en réduire les fortes inégalités structurelles. Une série de réformes importantes a été entamée et concrétisée par Caroline Désir. Il s’agit désormais de poursuivre et d’amplifier le travail en faveur d’une école qui émancipe et veille au bien-être de ses acteurs, d’une école plus égalitaire et qui offre à toutes et tous les mêmes chances de réussite, d’une école qui donne les clés d’une citoyenneté active et responsable, d’une école ancrée dans la transition écosociale et qui propose aux élèves et à l’ensemble des membres du personnel des conditions de travail optimales.

Pour le PS, la réduction des inégalités passe par la mise en oeuvre progressive de la gratuité scolaire. En effet, alors qu’en théorie, l’enseignement obligatoire est gratuit dans notre pays, en pratique de nombreux coûts sont encore réclamés aux parents. Le PS propose dès lors de prendre des mesures afin de tendre progressivement vers la gratuité de l’enseignement, et notamment de :

  • Offrir un repas chaud de qualité à tous les élèves de l’enseignement fondamental comme c’est déjà le cas dans les écoles à encadrement différencié, à travers la création d’un véritable service public de l’alimentation scolaire. Les producteurs et fournisseurs locaux de l’alimentation seront privilégiés et les fontaines à eau seront généralisées dans toutes les écoles ;
  • Poursuivre la mise en place progressive de la gratuité des fournitures scolaires, qui concerne actuellement les élèves de la première maternelle à la troisième année primaire incluse ;
  • Rendre les voyages et les sorties scolaires accessibles à tous les élèves, en poursuivant une politique régulatoire des prix ;
  • Prendre toute autre mesure qui permettra de réduire les coûts scolaires, notamment la mise à disposition de matériel informatique aux élèves, l’intégration du temps de midi au temps scolaire, la suppression des coûts des heures d’étude et de l’accueil extra-scolaire, la lutte contre la pratique de minerval déguisé, le soutien aux achats groupés et à la réutilisation de matériel et une meilleure information aux parents sur ce que l’école peut facturer.

Alors qu’un jeune sur deux a déjà doublé au moins une fois à 15 ans, lutter contre l’échec scolaire et le redoublement doit être au coeur des politiques d’enseignement. A cet égard, le PS propose notamment de :

  • Poursuivre et élargir le déploiement d’heures d’accompagnement personnalisé dans la grille horaire de tous les élèves, qui permettent de travailler en petits groupes et de proposer une remédiation quasi immédiate aux élèves qui rencontrent des difficultés ;
  • Généraliser les évaluations formatives tout au long du parcours scolaire qui permettent, sans sanctionner l’erreur, d’identifier les lacunes et d’y remédier ;
  • Limiter le nombre d’élèves par classe en réduisant la taille du groupe-classe en fonction des spécificités de chaque niveau et type d’enseignement mais aussi des matières enseignées. Dans les écoles à encadrement différencié, qui concentrent le plus de difficultés scolaires, la taille des classes doit évoluer vers un nombre de 15 élèves maximum ;
  • Veiller à ce que toutes les possibilités de remédiation et d’aide aux élèves en difficulté aient été mises en place avant d’envisager le redoublement d’un élève. Il est nécessaire de maintenir la possibilité de faire redoubler un élève lorsque l’équipe éducative n’identifie pas d’autre issue que celle-ci. Néanmoins, le redoublement doit devenir l’exception et la remédiation la règle.

L’école est avant tout un lieu de vie et un lieu de sociabilisation, un lieu qui accueille et accepte chaque élève comme il est, avec ses différences et ses spécificités. La construction d’une école pleinement inclusive, dans laquelle chaque élève est accompagné et soutenu de manière adaptée à ses besoins spécifiques, est une priorité. Le bien-être, l’épanouissement et les bonnes conditions de travail de l’ensemble de la communauté scolaire (élèves, enseignants, personnels administratifs et ouvriers) doivent être au centre de nos préoccupations. L’école est également un lieu où doivent se construire la démocratie et la citoyenneté. A cet égard, le PS propose de :

  • Poursuivre la réforme de l’inclusion et la mise en oeuvre progressive des pôles territoriaux, permettant d’apporter des réponses adaptées, à travers des aménagements raisonnables, aux besoins spécifiques des élèves au sein de l’enseignement ordinaire. Le PS propose également de faciliter la création de classes à visée inclusive au sein de l’enseignement ordinaire. Enfin, l’école inclusive ne peut et ne doit pas signifier la fin ou l’abandon de l’enseignement spécialisé. Au contraire, l’école inclusive, c’est répondre aux besoins spécifiques de chaque élève et, dans certains cas, c’est l’enseignement spécialisée qui y répond le mieux. Dans ce cadre, le PS propose d’améliorer la couverture territoriale de l’enseignement spécialisé, avec une attention particulière portée à la question des transports scolaires. Dans l’enseignement spécialisé qualifiant, une réflexion sera menée quant aux options proposées afin de renforcer le développement des capacités professionnelles et l’épanouissement et l’insertion futurs par l’emploi ;
  • Intensifier la lutte contre le harcèlement et la violence scolaires, contre le racisme, l’antisémitisme, l’islamophobie, le sexisme et les violences liées aux genres et aux orientations sexuelles. Chaque école doit s’inscrire avec force dans la lutte contre ces phénomènes de haine, notamment en appliquant une tolérance zéro, en soutenant les victimes et menant des actions de sensibilisation ;
  • Mettre en place un plan de prévention des risques psychosociaux à l’école et accompagner les établissements scolaires dans la mise en place des outils de prévention, dans une dynamique participative incluant totalement les élèves. Il s’agira notamment de renforcer le suivi de la santé mentale des élèves, en collaboration avec les centres psycho-médicosociaux dont les missions seront clarifiées et qui bénéficieront d’un refinancement leur permettant de se déployer efficacement au bénéfice de la santé mentale des jeunes, de la lutte contre le décrochage et de la prévention ;
  • Renforcer la démocratie scolaire et l’éducation à la démocratie et à la citoyenneté. Le PS propose de poursuivre le travail entamé, notamment en approfondissant les concertations, afin d’étendre le cours de philosophie et de citoyenneté à deux heures par semaine dans l’enseignement officiel et que cette démarche puisse également s’opérer dans les autres réseaux d’enseignement. Les cours de morale laïque non confessionnelle et de religion seront maintenus pour les enfants dont les parents en font la demande et leurs horaires devront garantir leur parfaite accessibilité. La mise en place de cette réforme ne pourra entrainer la perte d’emplois pour les enseignantes et les enseignants concernés en place, emploi qui sera dès lors pleinement garanti. Par ailleurs, les écoles veilleront à renforcer la démocratie scolaire en encourageant l’expression des élèves et en développant les pratiques participatives. Enfin, l’éducation aux médias sera renforcée, notamment en vue d’apprendre à déconstruire les fake news et à lutter contre les complotismes ;
  • Poursuivre la réhabilitation du bâti scolaire et sa transition vers les enjeux climatiques, énergétiques et pédagogiques du 21ème siècle, en mettant en oeuvre le vaste chantier de rénovation des bâtiments scolaires de près de deux milliards d’euros initié par le Ministre Frédéric Daerden. Une attention sera en outre portée à la végétalisation des lieux scolaires ainsi qu’à la sécurisation et à l’amélioration de la qualité de l’air aux abords des écoles.

Le PS fait du soutien des équipes éducatives et de la lutte contre la pénurie d’enseignants une priorité. Cela passe notamment par :

  • Prendre toute mesure permettant d’améliorer le bien-être au travail, notamment en diminuant la taille des classes, en créant un service de soutien psychosocial à destination de l’ensemble des membres du personnel, en renforçant le droit à la déconnexion, en améliorant le climat scolaire tout en veillant à diminuer les risques psychosociaux et en développant le coenseignement et les plateformes d’échanges pédagogiques ;
  • Réaliser avec tous les acteurs concernés (syndicats, pouvoirs organisateurs, acteurs de l’enseignement supérieur, pouvoirs publics, etc.) un plan global de lutte contre la pénurie d’enseignants. Ce plan devra envisager tous les paramètres susceptibles de rendre le métier plus attractif sur le long terme : valorisation de la fonction, recrutement, accompagnement des jeunes enseignants, formation initiale et continue, rémunération, enseignants de seconde carrière, etc. ;
  • Poursuivre la mise en place d’actions visant à stabiliser les jeunes profs dans le métier, comme une charge horaire adaptée ou la création de cellules mobiles de soutien pédagogique et psycho-social ;
  • Mieux aménager la fin de carrière des enseignants, par des mesures d’allégement de la charge face à la classe et un transfert de compétences vers les enseignants débutants.

Implémenté de façon progressive depuis la rentrée 2020, le tronc commun, c’est-àdire la mise en place d’un parcours commun et pluridisciplinaire pour tous les élèves de la 1ère maternelle à la 3ème secondaire incluse, doit permettre d’offrir à ceux-ci les clés d’une émancipation personnelle, de développer tous les talents et de maitriser tous les savoirs requis, quel que soit le milieu d’origine des élèves. Pour y parvenir, le PS propose de :

  • Poursuivre la mise en place du tronc commun en assurant son caractère pluridisciplinaire (enseignements généraux, techniques, professionnels, sportifs et artistiques) et orientant. Il s’agira ainsi de faciliter le déploiement des activités techniques et leur inscription concrète dans la grille horaire des élèves, ainsi que des activités de découverte de filières, d’entreprises, d’acteurs associatifs, de secteurs. Chaque élève pourra ainsi poser un choix éclairé et positif quant à son orientation post-tronc commun ;
  • Abaisser l’âge de l’obligation scolaire à 3 ans afin de systématiser la fréquentation régulière de l’école dès le plus jeune âge et poser ainsi les bases des capacités d’apprentissage de tous les élèves ;
  • Encourager le développement de pédagogies innovantes et enrichir les approches pédagogiques pour les faire mieux correspondre aux besoins d’apprentissages des élèves ;
  • Renforcer la maitrise des apprentissages par tous les élèves, en développant notamment l’enseignement de la lecture et le goût des livres, les compétences en mathématiques par des approches plus concrètes, le raisonnement scientifiques et la découverte des métiers scientifiques et techniques ainsi que les savoirs et compétences numériques. L’apprentissage des langues devra être renforcé par l’amélioration des pratiques pédagogiques incluant des pratiques immersives. Enfin, toutes les disciplines artistiques devront être présentes et valorisées dans le parcours des élèves. De façon transversale, l’esprit critique sera placé au coeur des apprentissages ;
  • Créer un cadre juridique permettant une reconnaissance officielle d’écoles du tronc commun, organisant l’ensemble des niveaux d’enseignement du tronc commun dans le cadre d’un projet pédagogique unique et d’un parcours de l’élève continu.

Les trois dernières années de l’enseignement secondaire (à l’issue du tronc commun) comporteront deux filières : une filière de transition et une filière de qualification. Quelle que soit la filière choisie par l’élève, il s’agira de développer des objectifs ambitieux, notamment en termes d’exigences des apprentissages attendus, de lutte contre l’échec scolaire, d’autonomisation et de responsabilisation des élèves, de développement de l’esprit critique et d’une citoyenneté active, d’orientation positive, d’intensification des pratiques de stage et des collaboration avec les acteurs extérieurs à l’école et de préparation aux transitions vers l’enseignement supérieur.

Concernant la filière « qualifiante », actuellement trop souvent dévalorisée, le PS souhaite poursuivre les réformes afin de lui permettre de devenir la filière d’excellence qu’elle doit être, gage d’une intégration socioprofessionnelle réussie et d’une formation générale solide. C’est pourquoi le PS propose de :

  • Simplifier le paysage de l’enseignement qualifiant en mettant en place deux parcours à l’issue du tronc commun : un parcours en alternance pure à temps plein, qui donne à l’élève l’accès à une pratique professionnelle de terrain et une confrontation directe avec le monde professionnel. Il s’agira de faire de l’alternance une méthode pédagogique d’excellence, en mettant en place des parcours d’apprentissage clairs et lisibles pour l’apprenant, simplifié pour les entreprises et pour les opérateurs. Le second parcours possible sera un parcours de plein exercice, qui continuera à donner une place importante aux cours généraux et intégrera des périodes en entreprises (stages) et davantage de pratique professionnelle ;
  • Renforcer les liens entre les deux types d’enseignement qualifiant et les secteurs professionnels afin notamment de se faire rencontrer au mieux l’offre et la demande de contrats d’alternance et de stages professionnels ;
  • Veiller aux enjeux sociaux de la réorganisation des filières de l’après-tronc commun, notamment en renforçant les dispositifs de formation continue permettant aux professeurs des cours techniques et de pratique professionnelle de mettre constamment à jour leur connaissance des réalités et des techniques du métier enseigné et en maintenant l’emploi.

Concernant la filière de transition, actuellement l’enseignement général, qui doit donner aux élèves une formation générale solide et ambitieuse, le PS propose de :

  • Préparer au mieux les élèves à l’enseignement supérieur, en encourageant davantage les méthodes pédagogiques favorisant l’autonomie des élèves, en mettant en place des modules « méthodes de travail », en intégrant des enseignements par projet et pluridisciplinaires et en renforçant l’enseignement des langues ;
  • Intégrer progressivement des stages au sein des secteurs professionnels, afin de découvrir les métiers offerts par l’enseignement supérieur, de permettre à l’élève de renforcer ses compétences et de se confronter au monde professionnel ;
  • Mieux accompagner l’orientation des élèves vers l’enseignement supérieur afin d’y réduire l’échec et les mauvaises orientations.

Enfin, le PS souhaite lutter contre un marché scolaire anachronique et inefficace, lié à l’existence de plusieurs réseaux d’enseignement différents, en prenant toute mesure qui permettrait de limiter les effets du marché scolaire sur les élèves, les enseignantes et enseignants et sur le système dans son ensemble, comme la limitation de la publicité pour les écoles par exemple. Le PS promeut également un enseignement public fort à travers la réaffirmation de ses valeurs (la neutralité, l’accessibilité à tous, l’exigence de ses apprentissages, la lutte contre les inégalités scolaires, l’ouverture au monde, etc.) et des synergies plus fortes entre les trois réseaux d’enseignement officiel (Wallonie-Bruxelles Enseignement, les communes et les provinces).

Enseignement de promotion sociale

L’enseignement de promotion sociale a pour objectif de contribuer à l’émancipation sociale et culturelle de ses étudiantes et étudiants, en complétant les apprentissages avec des cursus du niveau de l’enseignement secondaire ou supérieur dans une dynamique de formation tout au long de la vie. Afin de permettre à toutes les citoyennes et tous les citoyens qui le souhaitent de pouvoir suivre une formation en promotion sociale, le PS propose de :

  • Refinancer l’enseignement de promotion sociale et sortir de l’enveloppe budgétaire fermée ;
  • Renforcer l’accessibilité de l’enseignement de promotion sociale, en valorisant et en visibilisant son offre d’enseignement, en renforçant son accessibilité financière pour tous les publics et en complétant les dispositifs de valorisation de l’expérience professionnelle dans les formations suivies ;
  • Renforcer l’offre de formations en promotion sociale, en ancrant davantage l’action de cet enseignement dans le contexte socioéconomique, en développant l’offre du niveau de l’enseignement secondaire à destination des publics adultes infra-scolarisés ou en décrochage scolaire, en améliorant les passerelles avec l’enseignement supérieur, en développant l’offre d’organisation du Certificat d’aptitude pédagogique (CAP), en mettant en place un ambitieux plan de formation en langues permettant d’accéder au métier d’enseignant et en développant les micro-formations et les micro-diplômes ;
  • Accompagner les étudiantes et étudiants vers la réussite, en renforçant l’orientation et l’information sur les études, en renforçant le soutien pédagogique individualisé pour les étudiants qui en ont besoin et en facilitant la conciliation entre la vie d’étudiant et l’éventuelle vie de famille garde d’enfants, etc.) ;
  • Soutenir les enseignantes et enseignants de promotion sociale ainsi que les directions d’établissement, en stabilisant plus rapidement le personnel, en améliorant les conditions de travail, en allégeant les tâches administratives et en renforçant la formation continue axée notamment sur des pratiques pédagogiques adaptées à un public adulte et des stages en entreprises afin de mieux confronter les enseignants de pratique professionnelle aux réalités de terrain.

Enseignement supérieur

Droits de l’enfant et soutien aux familles

Le PS propose d’adopter un Pacte d’éradication de la pauvreté infantile fixant un objectif d’éradication de la pauvreté infantile à l’horizon de 15 ans et établissant des étapes intermédiaires pour atteindre cet objectif. L’ensemble des niveaux de pouvoir et des ministres compétents seront mobilisés autour de cet objectif d’importance majeure pour le PS.

Le PS propose de :

  • Exécuter l’actuel plan national belge pour la garantie européenne pour l’enfance ;
  • Agir sur l’alimentation notamment en offrant un repas chaud de qualité à tous les élèves de l’enseignement fondamental ;
  • Agir sur le logement notamment en encadrant les loyers et en créant davantage de logements publics ou pris en gestion par les pouvoirs publics ;
  • Agir sur la mobilité en renforçant la qualité de desserte en transports en commun ;
  • Agir sur l’accueil de la petite enfance et l’accueil extrascolaire notamment en garantissant une place d’accueil de la petite enfance à un tarif accessible.

Pour le PS, tous les enfants doivent pouvoir s’exprimer en toutes circonstances (à l’école, au sein de leur commune, lors de difficultés familiales, durant des procédures judiciaires ou administratives qui les concernent, etc.). Le PS propose de :

  • Lutter contre ces stéréotypes dès le plus jeune âge ;
  • Accompagner les familles et les parents en diffusant des recommandations et des campagnes de prévention ;
  • Interdire la publicité à destination des enfants.

Pour le bon développement de chaque enfant et pour faciliter la vie des parents, le PS souhaite une offre de places plus importante et propose de :

  • Augmenter le nombre de places en milieux d’accueil et atteindre un taux de couverture de 50 % (c’est-à-dire une place d’accueil pour deux enfants de 0 à 2,5 ans) ;
  • Monitorer l’utilisation des places existantes ;
  • Lutter contre la fermeture de toute place en mettant sur pied un système de veille et un guichet unique au sein de l’ONE.

23 % des parents dont l’enfant ne va pas en milieu d’accueil déclarent que le coût constitue le principal frein. Pour lutter contre cette situation et réduire le coût à charge des parents, le PS propose de :

  • Poursuivre la réduction du coût à charge des parents ;
  • Mettre sur pied une procédure d’inscription transparente et facile pour les parents ;
  • Mieux informer les familles sur la procédure d’inscription.

Le PS entend également garantir la qualité de l’accueil et faire en sorte que tous les parents puissent avoir confiance dans le milieu d’accueil auquel ils confient leurs enfants. Pour y parvenir, le PS propose de :

  • Améliorer la qualité́ de l’accueil ;
  • Garantir l’accès des milieux d’accueil aux enfants en situation de handicap ou à̀ besoins spécifiques.

Le PS veut garantir le bon financement des milieux d’accueil et des conditions de travail optimales pour les travailleuses et travailleurs du secteur. Le PS propose de :

  • Renforcer le financement des milieux d’accueil de la petite enfance et le taux d’encadrement ;
  • Assurer le passage de toutes les accueillantes au statut de salariées.

En ce qui concerne l’accueil extrascolaire, le PS propose de :

  • Rendre gratuites les heures d’étude et l’accueil extra-scolaire ;
  • Intégrer le temps de midi au temps scolaire afin de les rendre gratuits ;
  • Développer une offre de stages accessibles financièrement pendant les vacances.

Pour accompagner les mamans et les familles avant et après l’accouchement, le PS propose de :

  • Poursuivre le développement des consultations prénatales de l’ONE et en assurer la gratuité ;
  • Proposer aux femmes qui viennent d’accoucher une aide à domicile sous différentes formes.

En matière de parentalité, le PS propose de :

  • Allonger le congé de naissance et le rendre obligatoire ;
  • Allonger le congé de maternité à 21 semaines ;
  • Renforcer le droit au congé parental.

Aide à la jeunesse

L’aide à la jeunesse et un levier essentiel dans la lutte contre la pauvreté infantile et, de manière plus large, la défense des droits des enfants. C’est pourquoi, dans son programme, le PS insiste sur l'importance d'offrir à chaque enfant et jeune des chances égales d'émancipation pour contrer le déterminisme social. Le PS souligne le caractère impératif de la lutte contre le sous-financement chronique du secteur de l'aide à la jeunesse, en appelant à un effort financier constant et significatif pour répondre aux défis croissants. En matière d’aide à la jeunesse, le PS défend les principes suivants :

  • La priorité donnée à la prévention ;
  • Le soutien aux parents ou aux personnes qui éduquent l’enfant ;
  • La priorité au maintien des enfants dans leur milieu de vie, conformément à la Convention internationale des droits de l’Enfant ;
  • La priorité à une approche sociale et éducative, plutôt que judiciaire ;
  • Le droit de vivre conformément à la dignité humaine et de disposer de perspectives réelles d’avenir ;
  • L’égale accessibilité aux services dispensés par l’aide à la jeunesse.

Pour concrétiser plus amplement ces ambitions, le PS formule des propositions dans les cinq priorités suivantes :

  • Soutenir la prévention et agir sur les causes profondes d’exclusion sociale ;
  • Garantir une aide adéquate, suffisante et rapide aux jeunes en danger et aux enfants maltraités ;
  • Assurer une prise en charge éducative et appropriée à chaque jeune ayant commis des faits qualifiés infractions ;
  • Développer les synergies et les articulations entre tous les pouvoirs publics et les partenaires des secteurs au service des enfants et des jeunes ;
  • Soutenir l’administration de l’aide à la jeunesse dans ses missions et sa structure et oeuvrer à ce qu’elle poursuive ses efforts d’efficience, de transparence et de décloisonnement au service des enfants, des jeunes, de leurs familles, ainsi que du secteur de l’aide à la jeunesse.

Culture

Aux yeux du PS, tout le monde a droit à la culture. Le PS est partisan d’une culture de l’émancipation qui stimule l’imaginaire, qui incite à la participation citoyenne et qui se décline au pluriel en fonction des sensibilités, des spécificités individuelles et collectives, une culture qui promeut la diversité des chemins et qui favorise toutes les expressions.

Médias

L’existence de médias fiables et indépendants constitue un bien commun collectif. Afin de parvenir à cet objectif, les médias se doivent de proposer des contenus de qualité et un mode de fonctionnement qui répond à des règles déontologiques strictes pour garantir le pluralisme et la liberté de la presse.

Afin de protéger les médias dans l’espace démocratique, le PS propose de :

  • Poursuivre l’objectif d’une juste représentation de l’égalité et de la diversité dans les médias ;
  • Lutter contre le sexisme et les inégalités de genre au sein des rédactions des médias francophones ;
  • Assurer la sécurité des données sur les réseaux sociaux ;
  • Rendre les algorithmes transparents ;
  • Soutenir une utilisation responsable de l’intelligence artificielle (IA).

Le PS rappelle son attachement à une information de qualité et propose de :

  • Orienter les aides publiques accordées aux médias en soutien au journalisme de qualité ;
  • Maintenir et amplifier le fonds pour le journalisme ;
  • Soutenir les actions permettant aux journalistes indépendant.e.s d’avoir une vie professionnelle stable et un statut social décent ;
  • Doter les médias d’un statut de rédaction.

Afin de répondre aux évolutions technologiques dans le domaine des médias, le PS propose de :

  • Créer un pôle d’excellence de l’industrie audiovisuelle conjoint à la Wallonie, la Région de Bruxelles-Capitale et la Fédération Wallonie-Bruxelles ;
  • Envisager la création d’une plateforme attrayante rassemblant les contenus des médias francophones ;
  • Pérenniser le soutien à la formation permanente des journalistes et aux métiers de l’audiovisuel ;
  • Faire participer les opérateurs de télécommunications à la valorisation des acteurs locaux ;
  • Orienter les budgets des campagnes des pouvoirs publics vers les médias ancrés en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Pour le PS, il importe de soutenir, à travers la RTBF, un média audiovisuel de service public. Le PS propose de :

  • Renforcer la mission de la RTBF de faire société et de stimuler la cohésion sociale ;
  • Pérenniser les valeurs de la RTBF et lui garantir les moyens financiers, humains et technologiques ;
  • Renforcer la diversité au sein de la RTBF ;
  • Renforcer la programmation culturelle sur les différents supports de la RTBF (et de l’ensemble des médias francophones).

Des médias de proximité forts et ancrés sur leur territoire sont une plus-value pour les citoyens. Le PS propose de :

  • Pérenniser le modèle des médias de proximité ;
  • Mener une réflexion en vue d’améliorer les standards de qualité et d’accroître les synergies technologiques ;
  • Favoriser les collaborations entre médias de proximité ;
  • Nouer des partenariats sains et respectueux avec la RTBF.

Le PS estime qu’il est utile d’accompagner les radios indépendantes qui font face à difficultés de nature diverse.

Le PS entend prendre les mesures nécessaires afin d’assurer l’existence d’une presse écrite garante d’un sain pluralisme démocratique. Le PS propose de :

  • Réformer et renforcer le soutien à la presse octroyée en Fédération Wallonie- Bruxelles afin d’accompagner le secteur dans la transition numérique de son lectorat ;
  • Rendre structurels les mécanismes fiscaux de soutien à la distribution de la presse papier mis en place à partir de 2024 ;
  • Accroître les moyens financiers et développer les mécanismes de soutien destinés aux magazines de slow journalism.

La Wallonie et Bruxelles regorgent de talents créatifs. Pour attirer et conserver ces talents et les entreprises qu’ils développent, le PS propose de :

  • Mettre en place un système de soutien aux oeuvres télévisuelles ou de plateforme ;
  • Soutenir les producteurs indépendants.

Pour le PS, une régulation efficace du champ médiatique et audiovisuel est primordiale. Le PS propose de :

  • Réguler les géants du numérique ;
  • Garantir au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) de disposer de profils professionnels spécialisés dans le digital ;
  • Élargir les compétences du CSA à l’ensemble des contenus et médias digitaux.

Enfin, le PS entend multiplier et coordonner les voies de l’éducation aux médias. Le PS propose de :

  • Organiser des états-généraux de l’éducation aux médias ;
  • Renforcer l’éducation aux médias, apprendre à déconstruire les fake news et lutter contre les complotismes.

Patrimoine

La Wallonie dispose d’un extraordinaire patrimoine, témoignage vivant de son histoire et de sa culture. Pour valoriser ce potentiel, le PS propose de :

  • Développer des filières d’enseignement qualifiant dédiées aux métiers du patrimoine immobilier et du patrimoine mobilier ;
  • Intégrer les logiques territoriales des bassins de vie dans le développement des politiques publiques de préservation et de valorisation du patrimoine ;
  • Renforcer les perspectives et le rayonnement de nos artisans ;
  • Encourager la politique de réaffectation des biens classés ;
  • Dynamiser la concertation entre la Wallonie, la Région de Bruxelles-Capitale et la Fédération Wallonie-Bruxelles afin de mener des projets communs de valorisation du patrimoine.

Tourisme

La Wallonie est une destination touristique incontournable tant pour les excursions (tourisme d’un jour) que pour les séjours (tourisme avec nuitées). Afin de promouvoir le tourisme, le PS propose de :

  • Renforcer la marque de destination touristique de la Wallonie ;
  • Mettre en oeuvre une politique stimulante et soutenante envers les opérateurs touristiques ;
  • Poursuivre le programme de transformation digitale tant vis-à-vis du touriste que vis-à-vis de des professionnels de l’écosystème touristique ;
  • Renforcer les institutions wallonnes dédiées au tourisme et les organismes touristiques en consolidant leurs missions respectives ;
  • Renforcer les politiques de tourisme durable et accessible ;
  • Développer et rendre attractif l'emploi dans le secteur touristique ;
  • Mener une politique favorisant la collaboration entre les différents acteurs du tourisme ;
  • Développer le tourisme d’affaires ;
  • Renforcer la collaboration entre les institutions favorisant une image internationale de la Wallonie en tant que destination touristique ;
  • Créer un chèque-vacances belge.

Sport

Facteur d’émancipation, d’insertion, de solidarité et d’intégration individuelles et collectives, la pratique sportive véhicule des valeurs diverses telles que l’équité, la discipline ou encore le respect d’autrui. L’ambition du PS est d’offrir à chaque citoyen l’opportunité de bouger plus pour vivre mieux.

Pour garantir l’accessibilité du sport, le PS propose de :

  • Mettre en place un chèque sport d’une valeur substantielle afin de permettre au plus grand nombre de s’affilier à un club sportif ;
  • Mettre en place des forfaits ou des abonnements sportifs donnant accès, à un coût réduit, à une série d’activités et d’infrastructures sportives ;
  • Rembourser tout.e affilié.e à une mutualité du coût de la pratique d’une activité sportive, peu importe son âge ;
  • Penser l’aménagement du territoire et de l’espace public aussi pour la pratique sportive.

Afin d’améliorer le financement du sport, le PS propose de :

  • Augmenter les budgets alloués au sport en Fédération Wallonie-Bruxelles et en Wallonie ;
  • Favoriser une utilisation des infrastructures sportives scolaires par des clubs de sport.

Le PS a pour objectif de dynamiser la pratique sportive dans les établissements scolaires. Le PS propose de :

  • Donner à chaque enfant l’opportunité d’apprendre à nager ;
  • Faciliter la pratique du sport après l’école grâce à des organisations conjointes écoles-clubs ;
  • Lancer chaque année des appels à candidatures invitant les écoles à concourir pour l’obtention du label Adeps « École sportive » ;
  • Encourager l’enseignement à reconnaitre les bienfaits du sport et à intégrer cette dimension dans l’enseignement (y compris l’enseignement supérieur).

Afin de lutter durablement contre toute forme de discrimination et de garantir un accès équitable au sport à l’ensemble des citoyens, le PS propose de :

  • Assurer la formation des responsables des fédérations sportives et sensibiliser le personnel des clubs sportifs ;
  • Mettre en place un mécanisme de signalement des discriminations intégré et clairement identifiable pour l’ensemble des fédérations sportives ;
  • Organiser la mise en place d’un plan d’action, de formation et de sensibilisation sur les LGBTI-phobies dans le sport ;
  • Valoriser le sport féminin en diffusant les compétitions de sport féminin dans les médias et en mettant en avant les athlètes féminines.

Pour continuer à développer ces performances et ces résultats d’excellence, le PS entend mener une politique de promotion et d’aide du sport de haut niveau et propose de :

  • Garantir le financement du sport de haut niveau ;
  • Soutenir les filières sport-études tant dans l’enseignement obligatoire que supérieur ;
  • Développer de nouvelles filières « sportif d’élite ».

Démocratie et engagement citoyen

Basé sur l’élection des gouvernants, l’État de droit, les principes tels que la séparation des pouvoirs et un socle inaliénable de droits humains et libertés fondamentales accordés aux citoyens, notre régime démocratique fait face aujourd’hui à une méfiance croissante de la population et à de nombreuses attaques venant de divers horizons. La démocratie est un de nos biens les plus précieux et il y a dès lors lieu de résoudre cette crise démocratique, aux causes multifactorielles, pas des solutions multiples.

Une des causes de la crise que vit notre démocratie étant à chercher dans les conditions d’existence et dans la perception de celles-ci, les solutions devront inclure le renforcement du rôle de l’Etat, des services publics, de la protection sociale et de la justice sociale et environnementale. Des mesures devront également être mises en oeuvre pour améliorer et renforcer l’exercice même de la démocratie ainsi que son organisation, afin d’intégrer de nouvelles pratiques démocratiques, de rendre plus effectives celles existantes et d’améliorer le contrôle et la transparence des institutions représentatives. Le PS propose dès lors de :

  • Défendre le vote obligatoire pour toutes les élections et pour toutes les catégories d’électeurs ;
  • Étendre le droit de vote aux élections européennes, fédérales, régionales, provinciales ainsi que pour le Parlement de la Communauté germanophone aux étrangers vivant légalement en Belgique depuis au moins cinq ans, comme c’est déjà le cas aux élections communales ;
  • Transformer le Sénat en assemblée citoyenne, composée de citoyens tirés au sort dans le respect d’une méthodologie scientifique garantissant une réelle représentativité de la population. Cette assemblée aurait une mission consultative et d’approfondissement par rapport à des thématiques qui seraient définies par l’ensemble des entités du pays. Ses recommandations seraient obligatoirement débattues dans les assemblées élues des entités concernées. Elle aurait également le rôle de Constituante populaire en étant chargée de mener une réflexion quant aux dispositions à inscrire dans la Constitution, notamment le socle de valeurs fondamentales fondant la société belge ;
  • Développer la participation citoyenne à tous les niveaux de pouvoir et avec différents outils. Le PS propose notamment de généraliser la mise en place de commissions citoyennes ou mixtes citoyens-élus au sein des assemblées parlementaires et des conseils locaux, de créer un droit d’initiative citoyenne auprès des assemblées et des conseils locaux, de mettre en place des budgets participatifs ou encore de renforcer le droit de pétition ;
  • Protéger et renforcer le rôle démocratique des corps intermédiaires, comme les syndicats ou les mutuelles, dans les processus de décision par la concertation sociale et dans la cogestion des organismes de sécurité sociale, permettant ainsi aux citoyens de s’investir quotidiennement dans les décisions politiques, tout en garantissant l’exercice des droits et libertés syndicales ;
  • Réformer le système de financement public des partis politiques, en conservant un système de financement public, gage d’égalité entre partis et de limitation des risques de corruption, et en renforçant l’encadrement des autres sources de financement. En outre, le PS souhaite interdire, ou à tout le moins limiter, les dépenses de communication des partis politiques sur les réseaux sociaux qui appauvrissent les débats d’idées, pourrissent le climat politique et favorisent la montée des populismes et des idées radicales ;
  • Renforcer la lutte contre les conflits d’intérêts et les risques de corruption des mandataires publics, par la généralisation de registres des lobbyistes, l’interdiction pour un élu de faire lui-même du lobbying et un renforcement des règles de déontologie applicables aux élus et collaborateurs ministériels.

La défense de la démocratie passe aussi par le renforcement de l’éducation à la citoyenneté et la lutte contre l’extrême droite. A cet égard, le PS propose de :

  • Poursuivre le travail entamé, notamment en approfondissant les concertations, afin d’étendre le cours de philosophie et de citoyenneté à deux heures par semaine, tout en maintenant la possibilité de suivre une heure de cours de morale laïque non confessionnelle ou de religion pour les enfants dont les parents en auraient fait la demande. Ce cours de philosopha pour objectif de favoriser le vivre-ensemble et de permettre aux élèves d’horizons divers de construire ensemble une société pluraliste, durable et harmonieuse. A côté de ce cours, il y aura également lieu de renforcer les activités scolaires et parascolaires qui forment à la citoyenneté et à la démocratie. De même, la politique d’éducation aux médias sera amplifiée ;
  • Faire du 8 mai, date anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie en 1945, un jour férié et ainsi renforcer le travail de mémoire ;
  • Soutenir les associations et les organismes d’éducation permanente actives dans l’éducation citoyenne, dans la lutte contre le racisme et les discriminations et dans le devoir de mémoire ;
  • Réaffirmer avec force et promouvoir dans l’ensemble de la société l’existence d’un cordon sanitaire politique, médiatique et idéologique envers l’extrême droite ;
  • Renforcer la législation afin d’interdire les messages de haine, lutter contre la propagande d’extrême droite et poursuivre toute infraction à l’arsenal juridique visant à punir les propos et actes relevant du racisme, de l’antisémitisme, de la xénophobie et du négationnisme.

Libertés individuelles et lutte contre les discriminations

Le PS s'engage à promouvoir les libertés individuelles et à lutter contre toutes les formes de discriminations, considérant ces objectifs comme essentiels pour garantir l'émancipation de tous. La Belgique est reconnue pour ses avancées en matière de protection des libertés individuelles et de lutte contre les discriminations, fruit d'un processus démocratique ouvert et de débats constructifs. Le PS s'engage à défendre ces acquis tout en poursuivant la lutte pour de nouvelles libertés.

Laïcité

La laïcité est un principe fondamental pour les socialistes. En assurant la séparation entre l'État et les religions, elle permet aux individus de développer leur propre conscience et de prendre des décisions autonomes sur leur vie, indépendamment des dogmes religieux. Cela favorise l'émancipation individuelle en offrant un espace où les choix philosophiques et les pratiques religieuses relèvent exclusivement de la sphère privée, libres de toute influence institutionnelle.

Le PS propose les mesures suivantes :

  • Inscrire la laïcité dans la Constitution et ses conséquences en termes de droit fondamentaux ;
  • Assurer la neutralité des agents des services publics en interdisant le port de signes religieux visibles pour les agents qui exercent une fonction d’autorité et qui sont en contact avec le public ;
  • Lutter contre le prosélytisme au sein de l'administration ;
  • Mettre en place un réseau de "référents neutralité" pour conseiller et sensibiliser les agents ;
  • Interdire les clauses de "conscience" institutionnelle dans les actes médicaux bioéthiques et veiller à ce que l'exercice des clauses de conscience individuelle ne compromette pas les missions du service public ;

Le PS propose plusieurs mesures pour réformer la législation en matière de culte comme l’encadrement légale de leur reconnaissance, la rationalisation de la législation en matière de financement et de gestion pour la rendre plus de transparence, équitable et adapté à l'évolution de la société.

En matière scolaire, le PS prône une école ouverte et participative, plaçant la citoyenneté et la démocratie au coeur de son action. Il soutient l'extension du cours de philosophie et de citoyenneté à deux heures par semaine pour favoriser le vivreensemble et la connaissance réciproque dès le plus jeune âge. Cette réforme nécessite des concertations approfondies et garantira la possibilité de suivre un cours de religion ou de morale non confessionnelle. De plus, le PS s'engage à renforcer l'enseignement public et à mettre en place un réseau d'enseignement unique pour assurer une égalité d'éducation à tous les élèves.

Au niveau européen, les socialistes proposent de renforcer la laïcité comme un principe fondamental et de garantir la liberté d'expression, y compris le droit à la critique des religions. Ils appellent également à promouvoir les droits des femmes, des personnes LGBTQIA+.

Asile et Migration

Les mobilités humaines sont une réalité et, pour pouvoir y répondre, la Belgique et l’Europe doivent urgemment s’engager dans une meilleure gestion de la question migratoire. D’une part, investir massivement dans le renforcement des frontières est extrêmement couteux et n'offre pas de solution durable au phénomène migratoire. Au contraire, il est temps d’investir dans des politiques qui s’attaquent aux causes du problème, dans les pays d’où proviennent les demandeurs d’asile. D’autre part, la politique de l’accueil, au sein de l’Union européenne et de notre pays, doit impérativement s'inscrire dans le respect des droits fondamentaux et porter une attention particulière au public vulnérable tels que les mineurs étrangers non accompagnés (MENA), les femmes et le public LGBTQIA+. Il faut cesser de considérer la migration comme un problème insolvable et circonstanciel. Il est temps de développer une approche migratoire systémique pour un accueil et une intégration pérenne des personnes migrantes en Belgique.

Le PS propose de :

  • Prévoir, en cas de saturation du réseau d’accueil, un mécanisme d’octroi d’un titre de séjour temporaire au public vulnérable (familles, mineurs, femmes, LGBTQIA+, etc.), présent dans le réseau depuis plus de 18 mois et dont la nationalité bénéficie d’un haut taux de protection. Cette mesure permettrait de libérer un nombre conséquent de places dans le réseau d’accueil. Lorsque la capacité d’accueil arrive à saturation, plutôt que d’empêcher un groupe (tel que les hommes seuls) d’accéder à l’accueil, et donc de bafouer leurs droits, cette mesure permet à la fois une protection accrue des publics vulnérables et la création de places ;
  • Fournir l’aide matérielle aux personnes demandeuses de protection internationale et travailler à l’élaboration d’un plan de répartition de l’accueil qui soit équilibré, tant d’un point de vue géographique que socioéconomique. Le plan de répartition doit tenir compte de la réalité de chaque commune et être contraignant. Il faut accorder une compensation financière aux communes qui accueillent plus de demandeurs d’asile et réfugiés sur leur territoire et sanctionner les communes qui ne respectent pas leurs obligations ;
  • Fixer des critères clairs, objectifs et permanents pour la régularisation individuelle des sans-papiers et les inscrire dans la loi. Des critères clairs et objectifs ont été établis dans le passé : plus de trois ans dans une procédure d'asile, une promesse ferme d'emploi, des attaches locales durables, des situations humanitaires urgentes. Ils pourraient servir de base à une discussion sur l’identification des critères à appliquer le cas échéant ;
  • Modifier la loi du 15 décembre 1980 sur les étrangers afin de permettre aux Régions de délivrer des permis de travail aux personnes en séjour irrégulier ;
  • Assouplir les exigences administratives des procédures d’admission et d’inscription et instaurer des délais d’inscription raisonnables et plus larges pour les étudiants non européens ;
  • Inscrire un cadre clair dans la loi sur le séjour pour éviter des différences de traitement quant à la prise en compte des « preuves » de violence. L’idée est de définir clairement les critères pour évaluer les cas de demandeurs d’asile LGBTQIA+ en raison de persécutions basées sur leur orientation sexuelle, leur identité de genre ou leur expression de genre. Cela peut aider à réduire les disparités dans le traitement des demandes d’asile et à garantir que les personnes LGBTQIA+ bénéficient d’une évaluation équitable de leur situation ;
  • Octroyer, au niveau national, un titre de séjour temporaire automatique aux personnes dites inéloignables. Une carte de séjour A pourrait par exemple être délivrée aux intéressés après vérification de leur dossier. Cette carte serait renouvelable tant que les retours restent impossibles vers leur pays d’origine ;
  • Garantir plus de transparence dans l’activité de Frontex, par exemple, en organisant l’audition régulière des administrateurs belges de l’agence devant le Parlement fédéral. Les députés pourraient vérifier que Frontex réponde à sa mission première, à savoir assurer une gestion efficace des frontières européennes dans le plein respect des droits fondamentaux ;
  • Mettre en place des mesures plus favorables que le Pacte européen au sein des législations belges et faire la promotion de ces mesures au niveau européen. Nous devons, à titre d'exemple, plaider au niveau européen pour l'interdiction absolue de l’enfermement des mineurs, en référence à notre législation nationale et à la Convention relative aux droits de l’enfant.

Europe

L’Union européenne (UE) fait face à des défis majeurs, exacerbés par la guerre en Ukraine, qui ont révélé à la fois son unité, notamment via des sanctions contre la Russie, et ses dépendances, particulièrement en matière d’énergie et de défense. L’UE doit renforcer son autonomie stratégique ouverte et sa souveraineté, avec une implication accrue des citoyens dans la gouvernance. Le PS promeut un projet européen axé sur l’avenir, engagé dans des domaines clefs tels que la démocratie, l’inclusion sociale, la transition climatique et la justice fiscale. Il s’agit également de renforcer la défense européenne et de répondre aux défis migratoires. Le PS souhaite aller vers une Europe forte, durable et sociale, et qui compte sur la scène internationale.

International et Défense

Fiscalité

La distribution des richesses et la taxation effective des « ultra-riches » sont de plus en plus disparates et génèrent des inégalités à l’échelle mondiale, européenne et nationale. Le débat d’un impôt sur les hauts patrimoines et l’enrichissement est un combat historique du PS, depuis plus d’un siècle. Ainsi après les deux guerres mondiales, des impôts de solidarité frappant ceux qui s’étaient enrichis ont servi à financer la reconstruction du pays. Le débat sur les impôts de crise revient de manière récurrente, comme l’a montré la crise du Covid-19. Le gouvernement espagnol porté par les socialistes a également adopté une contribution de crise sur la fortune en 2022 pour une durée de deux ans afin de financer une baisse d’impôts pour les bas et moyens salaires et soutenir les petites entreprises.

Pour le PS, il est primordial de mettre en place un système fiscal plus équitable et de lutter contre l’hyper-concentration des richesses et soutenir les salaires des travailleurs.