Lutter contre toutes le formes de violences faites aux femmes

  • Mettre l’accent sur la prévention primaire qui regroupe toutes les mesures qui visent à empêcher la survenance de la violence. Comme dans tous les domaines, il vaut mieux prévenir que guérir. À ce sujet, le PS propose de prévoir un financement structurel de la politique de prévention, de développer la sensibilisation du grand public, ceci passera aussi par le développement de l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS), et de soutenir le développement de l’autodéfense féministe. Le PS prône également une attention particulière pour la prévention des formes particulières de violence comme les mutilations génitales ou la violence économique ;
  • Renforcer la prise en charge des femmes victimes de violences, notamment sexuelles en :

    • En matière de violences sexuelles et/ou intrafamiliales, en assurant le déploiement des centres de prise en charge des victimes de violences sexuelles (CPVS), en particulier dans les centres étudiants, mais aussi en généralisant les cellules d’assistance urgente des victimes au sein de tous les commissariats du pays dédiées spécifiquement à l’accueil et à la prise en charge des victimes de violences sexuelles et intrafamiliales. De manière générale, les policiers doivent être mieux formés à la prise en charge des victimes de violences. Le risque de récidive doit également être évalué de manière systématique pour protéger les victimes. À cet égard, les technologies d’alerte qui permettent une communication rapide entre la victime les auteurs peuvent être une solution. Il faut également veiller à la création de places d’hébergement d’urgence des femmes et des auteurs. Ce dernier aspect permet d’éviter que la femme victime soit systématiquement tenue de quitter son logement ;

Au cours de la législature 2019-2024, d'importantes initiatives ont été prises pour lutter contre les violences faites aux femmes, menées par les ministres socialistes et les groupes parlementaires du PS. Il insiste sur la nécessité de garantir la mise en œuvre et l'évaluation des mesures existantes tout en développant de nouvelles politiques axées sur la prévention, la prise en charge des victimes et les poursuites des auteurs.

En la matière, le PS propose de :

  • En matière de cyberviolence, en développant des outils de soutien aux victimes de cyberviolence comme un guichet virtuel ou la sensibilisation et la formation des policiers à cette forme de violence ;
  • Améliorer la politique pénale en matière de violences faites aux femmes. Une première mesure nécessaire pour permettre un meilleur suivi policier et judiciaire est d’accorder des moyens suffisants à la police et à la justice. Le PS demande également la création d’un observatoire des violences faites aux femmes chargées de rapporter les données en la matière et de conseiller le gouvernement dans la lutte à leur égard. Au-delà de ces mesures transversales, l’arsenal pénal doit être amélioré sur des points plus précis. Le PS demande de :
    • Développer les sanctions pénales alternatives qui peuvent limiter fortement le risque de récidive des auteurs violents si elles sont bien pensées ;
    • Mettre un accent particulier sur la poursuite de la cyberviolence, notamment en imposant plus de collaboration des gestionnaires des réseaux sociaux pour identifier les auteurs, et créer des incriminations spécifiques à l’internet comme le harcèlement groupé ;
    • Réformer la loi contre le harcèlement de rue afin de faciliter les poursuites ;
    • Organiser un recours hiérarchique contre les décisions du Procureur du Roi de classer sans suite une plainte.