Lors du sommet social de Porto en mai 2021, l’Europe a renouvelé son engagement en faveur du socle européen des droits sociaux adopté en 2017. Elle l’a doté d’objectifs clairs et d’un plan d’action ambitieux pour la période 2021-2025. Il reste encore beaucoup à faire pour une application complète des 20 principes du socle. Dans un contexte caractérisé par de multiples défis, comprenant la transition écologique et climatique, l’inflation et les troubles géopolitiques récents, le PS est d’avis que l’Europe doit passer à la vitesse supérieure et adopter des mesures sociales ambitieuses pour la période 2024-2029. Le PS propose de :
- Effectuer une évaluation générale de toutes les libéralisations des services d’intérêt général pour viser à atténuer les aspects négatifs associés à la libéralisation ;
- Lutter contre le dumping social en renforçant les conditions de concurrence équitable en matière de sécurité sociale, de droit du travail, d’égalité des genres et de non-discrimination ;
- Poursuivre le travail législatif sur l’égalité de traitement entre les femmes et les hommes et la non-discrimination et assurer la mise en oeuvre effective des textes adoptés dans ces matières ;
- Instaurer un salaire minimum légal dans chaque Etat membre de l’Union européenne, équivalent à 60% du salaire médian de chaque pays ;
- Lutter contre la concurrence déloyale entre les travailleuses et travailleurs belges et les travailleuses et travailleurs détachés sur base du principe fondamental « à travail égal, salaire égal et protection sociale égale » ;
- Intégrer une analyse d’impact garantissant que toute nouvelle législation européenne soit socialement responsable et équitable. Les mécanismes tels que le test de progrès social et la DNSH sociale (dimension sociale de la durabilité) devraient être systématiques ;
- Renforcer le rôle de l’Autorité européenne du travail (AET), notamment par la création d’un corps d’inspecteurs européens du travail capables d’agir partout dans l’UE.